Ce samedi avait lieu le Disquaire Day partout en France. À Lyon, un peu plus d'une dizaine de disquaires ont participé à l'opération. Lyon Capitale a été fouiner dans les bacs de la boutique Sofa Records, ouverte à Lyon depuis dix-huit ans.
Des dizaines de personnes, passionnés, collectionneurs ou simples curieux, se croisent devant les bacs à vinyles de la boutique Sofa Records. C'est ce samedi qu'avait lieu le Disquaire Day, tradition dérivée du Record Store Day américain. Rien de moins qu'une gigantesque foire aux vinyles chez les disquaires de la ville, avec l'opportunité de mettre la main sur des singles ou des albums live édités spécialement pour l'occasion. De Kraftwerk aux Limiñanas en passant par King Gizzard and the Lizard Wizard, il y en a pour tous les goûts et de toutes les couleurs.
“Aujourd'hui, la fréquentation est sans commune mesure par rapport à d'habitude, se félicite Pierre, le gérant du magasin. Cette année, on a sélectionné 200 vinyles parmi ceux qui nous étaient proposés. C'est souvent du rock, mais il y a de tout, des artistes qui viennent du Brésil ou même de Singapour.” Une cliente l'interrompt : “Je suis à la recherche de Michael Jackson !” lui demande-t-elle. “Ah, il est mort, madame...”, plaisante le gérant avant de lui indiquer le bon bac.
La petite blague du disquaire démontre la grande diversité des profils des clients qui viennent mettre leur nez dans les galettes en ce jour spécial. “On a des gens qui viennent avec des demandes très spécifiques, explique Pierre. Mais le Disquaire Day, c'est aussi l'occasion de leur faire découvrir autre chose.”
Album culte et vieux bootleg
Yannick, lui, sait précisément ce qu'il est venu chercher. “Je collectionne les albums de Madonna. J'ai passé mon adolescence dans les vinyles, à l'époque où on n'avait que ça comme technologie de disponible et avant que cela ne revienne à la mode”, raconte-t-il. “Une partie de ma collection de Madonna est en CD, et j'essaie de la reconvertir en vinyles. C'est une expérience totalement différente, pas seulement en termes de son. Ouvrir la pochette d'un vinyle, c'est un vrai plaisir, un peu comme un livre pour enfants”, explique-t-il, amusé. Pour lui, la chasse a été bonne puisqu'il a déjà mis la main sur l'album Like Prayer.
Evan, la vingtaine, essaye au contraire de se débarrasser d'un vieux bootleg (enregistrement amateur, non officiel, d'un concert) de la première tournée des Strokes, sans pour l'instant trouver preneur. “J'essaye aussi de trouver le nouveau single de Miles Kane, qui a été spécialement édité pour le Disquaire Day au Royaume-Uni. Mais je ne le trouve pas à Lyon pour le moment”, nous explique-t-il avant d'aller tenter sa chance chez l'un des onze autres disquaires participant à l'opération dans la capitale des Gaules.
Pour certains, la chasse au trésor se révélera malheureusement infructueuse, là où d'autres trouveront des pépites qu'ils ne cherchaient même pas. Mais tous pourront repartir en exploration l'année prochaine à la même date.