Dieudonné Niangouna Kung-fu
© Christophe Raynaud de Lage

En quête de héros aux Subsistances

“Mais qui est le héros aujourd’hui ?” Trois pièces, pour trois soirs, mettent en scène leurs réponses quai St-Vincent. C’est l’une des Livraisons d’été des Subsistances, avec Dieudonné Niangouna en tête d’affiche (héros ?) et Lyon Capitale vous fait gagner des invitations.

Dieudonné Niangouna, ici sur la scène de son spectacle “Le Kung-fu” en 2014 © Christophe Raynaud de Lage

© Christophe Raynaud de Lage
Dieudonné Niangouna, ici avec “Le Kung-fu”.

Des marchés de Brazza au palais des Papes

Comédien, auteur et metteur en scène, Dieudonné Niangouna a eu un parcours exceptionnel. Avant de se voir ouvrir les portes des plus prestigieuses scènes internationales (le festival d’Avignon l’a accueilli en 2007 avec son monologue Attitude Clando et en 2009 avec Les Inepties volantes), il a débuté en 1990 comme comédien sur les marchés de Brazzaville. De spectacle en spectacle, il est devenu l’une des figures du renouveau théâtral du continent noir africain.

Directeur artistique de la compagnie Les Bruits de la Rue, créée en 1997 à Brazzaville avec son frère Criss, Dieudonné Niangouna est également le fondateur du festival Mantsina-sur-Scène, qui se tient en décembre dans la capitale congolaise.

Son théâtre se nourrit de la difficile réalité, des guerres civiles traversées, de son pays. Il écrit une “langue vivante pour les vivants”, tout en respectant une prosodie classique. Ses mises en scène se distinguent par une grande expressivité. “Le plateau est cette chaire où les plus grands prêches sont poussés, les plus grandes béatitudes proclamées, les plus grandes sanctions données, et où les plus grandes libertés sont fabriquées”, affirmait-il à propos de son spectacle Kung-Fu.

“Échappé du ventre du chantre maudit”…

au Galoooooop !

La dernière création de Dieudonné Niangouna, Le singe avait raison, est issue d’une réflexion sur la figure du héros, et son incarnation aujourd’hui. “Stars et hommes politiques passent à la trappe, guerriers et savants, philosophes, auteurs, militants et révolutionnaires, on essaie de ne ménager aucun écart de langage dans le débat échappé du ventre du chantre maudit sur scène”, dit-il à propos de ce spectacle, qui est présenté aux Subsistances avec deux performances sur le même thème.

The Bussy Project, de Sondos Shabayek et Mona El Shimi © Yehia El Zeiny

© Yehia El Zeiny

La première de ces performances, Fashoush, conçue par les artistes égyptiennes Sondos Shabayek et Mona El Shimi, établit un parallèle entre l’histoire politique de l’Égypte et la vie amoureuse d’une jeune nièce d’Abdel Hakeem Amer, vice-président de Gamal Abdel Nasser.

Dans la seconde, le performeur et écrivain Vincent Thomasset nous emmènera au Galoooooop ! dans une réflexion sur le temps, le désir, la perte et l’oubli parsemée d’extraits du livre de Thomas Bernhard Dans les hauteurs (tentative de sauvetage, non-sens).

Collectif Héros – Jeudi 16 et vendredi 17 juin à 21h + samedi 18 à 19h, aux Subsistances.

Lyon Capitale vous offre des invitations (pour 2 personnes) pour assister à la première du spectacle jeudi 16 à 21h.

Envoyez vite un courriel à invitations@lyoncapitale.fr en précisant vos nom et prénom.

Un message de confirmation vous sera envoyé si vous faites partie des gagnants (nombre d'invitations limité).

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