Philippe Clément reprend la mise en scène d’une pièce d’Ivan Viripaev consacrée à l’ivresse.
“Enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.” C’était le conseil iconoclaste donné par Charles Baudelaire. Une suggestion sans doute suivie à la lettre par Ivan Viripaev. Ce jeune dramaturge, aujourd’hui l’auteur vivant russe le plus joué dans l’espace francophone, a même consacré une pièce entière à l’ivresse, Les Enivrés. On y trouve, du crépuscule jusqu’à l’aube, quatorze personnages qui ne se connaissent pas forcément et qui boivent jusqu’à parvenir à un état d’ébriété tel que chacun découvre au fond de lui-même des vérités essentielles insoupçonnées.
Avec virtuosité, de situation loufoque en condition dramatique, Viripaev croise les personnages et les histoires. Philippe Clément reprend au théâtre de l’Iris la mise en scène qu’il avait signée de ce texte. La justesse de l’interprétation avait été saluée, de même que la scénographie, qui s’appuie sur le travail vidéo de Colas et Mathias Rifkiss.