Artiste internationalement connu, Georges Rousse pratique depuis de nombreuses années l’art de l’anamorphose, peinture fragmentée réalisée in situ, dont les morceaux s’assemblent comme par magie une fois le point de vue idéal trouvé.
Trompe-l’œil minimaliste reposant sur les lois de la perspective, le travail de Georges Rousse consiste donc à recomposer devant l’appareil photographique des formes géométriques simples (ronds, cercles, carrés) et colorées, mais dont la mise en place picturale sur le lieu d’intervention se révèle extrêmement complexe, reposant sur de savants calculs. Un sens du labeur artistique presque anachronique pour arriver à l’ultime étape photographique à l’heure des technologies numériques.
Son terrain de jeu : des lieux que l’on dit sans qualité, pauvres, en sursis ou voués à disparaître – théâtre, prison, bidonville, etc. – qu’il va réactiver et transfigurer de manière éphémère et dont il garde uniquement la trace photographique.
De Villeurbanne à Bombay
La quarantaine d’œuvres présentée à l’hôtel de région retrace le parcours de cet artiste, depuis la première œuvre – figurative – réalisée à Villeurbanne en 1982 jusqu’à la plus récente, créée dans un bidonville de Bombay, qui sera d’ailleurs reproduite grandeur nature pour l’occasion.
Et pour lever le mystère sur la fabrication des anamorphoses, l’exposition présente également des dessins préparatoires, des carnets de voyage et des documents vidéo de l’artiste à l’œuvre.