C’est une exposition ludique et une réflexion sur le temps que propose la galerie Vrais Rêves en présentant le travail de Michael Michlmayr. Monomaniaque de la composition en séquences, l’artiste autrichien ne cache pas son amour du cinéma et ça se voit ! Mais seulement jusqu’au 21 février.
Les photomontages de paysages balnéaires aux mouvements fantômes de Michael Michlmayr, ses vues d’escaliers lyonnais en plongée ou ses façades d’immeubles où personnages et accessoires s’affichent aux fenêtres (on pense inévitablement à Fenêtre sur cour de Hitchcock, mais aussi aux peintures de Hopper ou aux photographies des Blume) engagent une narration que l’on suit attentivement de scène en scène.
Il est ici affaire d’espace mais surtout de temps. La décomposition des mouvements et des temporalités, leur chevauchement parfois (dans les triptyques filmiques) rendent l’univers particulièrement graphique et musical, comme autant de partitions.
Œuvres d’art presque totales, les photographies de Michlmayr se jouent de notre perception, tendent à confondre haut et bas, horizontal et vertical, figuratif et abstrait, et rendent leur appréhension extrêmement dynamique.