Dans les galeries ou sur les murs du métro, petit tour d’expositions à ne pas manquer ce mois-ci à Lyon.
Historique
Avant son éventuelle, scandaleuse et palmyresque fermeture, outre la visite habituelle de ses somptueuses collections, le musée des Tissus propose deux expositions. “Le génie de la Fabrique” présente des pièces majeures de la soierie lyonnaise, tandis que “Le génie 2.0” en est le volet contemporain avec par exemple une combinaison de pilote de Rafale avant usage ou des collaborations avec artistes et designers.
Drôlement intelligent
La galerie Vrais Rêves présente un couple de photographes allumés, surréalisants et cocasses, façon Plonk & Replonk, voire Topor : Pilar Aljabar et Antonio Altarriba. Leurs “caméras sauvages” (photo ci-dessus) cultivent un nonsense quasi britannique, délicieusement cruel, en tableautins qui racontent l’humanité dans ses passions dérisoires.
Métropolitain
Des œuvres de Sean Hart, artiste de street art, sont visibles depuis le 25 janvier et pendant un mois dans le métro. Pour la première fois, le Sytral laisse un artiste s’exprimer au sein du réseau. Son travail consiste à “extraire en très grand format, sous forme de collage, des textes issus des quatre spectacles” d’Étranges étrangers mis en scène par Philippe Vincent pour sa compagnie Scènes Théâtre Cinéma, en résidence au théâtre du Point-du-Jour jusqu’à fin mars. Le travail de Sean Hart est visible dans les stations Bellecour, Charpennes, Croix-Rousse, Part-Dieu, Saxe-Gambetta et Vieux-Lyon, mais également à l’arrêt de tramway La Doua et dans une centaine de bus.
Rue Burdeau
Les galeries historiques de la rue sont toujours en vie. Deux florilèges avec, chez Mathieu, les minimalistes Asse, Motrellet, Nemours ou Skoda, et chez Pallade (AMRP), les fidèles expressionnistes Klasen, Le Gac, Rustin, Topor, Velickovic, Rancillac et les deux jeunes Lyonnais Metzger et Sermonat (la seule femme).
Heureux de signaler un nouveau lieu : la galerie Ories (garage Titanic, 6 rue Bonnefoy, Lyon 3e). Plutôt tournée vers le dessin, elle inaugure avec les lauréats de la revue Aralya : Luc Bernad, Gilbert.K, Juliette Choné, Yolaine Wuest.
L’Urdla à la BM
L’exposition met en dialogue ses collections d’estampes avec celles de la bibliothèque municipale : l’histoire ancienne se mêle au contemporain, le vernaculaire à la préciosité, les procédéstechniques aux considérations poétiques… (du 9 février au 30 avril à la BM de la Part-Dieu, Lyon 3e.)
Rare de trouver un accord parfait sur une même page, avec cinq sujets différents. 5/5 donc ! Bravo à Lyon Capitale et Stani Chaine et merci pour Lyon et sa vie culturelle !