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Exposition Corto Maltese : l’ode aux voyages 

Le musée des Tissus nous replonge dans l’univers de Corto Maltese, l’anti-héros créé par l’un des plus grands dessinateurs au monde, Hugo Pratt. Une ode aux voyages et à l’exploration !

Corto Maltese,disait Hugo Pratt, est né de la réminiscence d’une histoire de marin puisée dans un film hollywoodien des années trente : Le Réveil de la sorcière rouge. Un jour, je me suis dit : c’est formidable comme départ pour un héros maritime de le trouver au milieu du Pacifique, c’est ainsi que Corto est né !” Six ans après l’exposition qui lui était consacrée au musée des Confluences, une deuxième occasion nous est donnée de le (re)découvrir dans une exposition bilingue (français/italien).

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Elle est composée principalement de vingt-sept panneaux présentant des reproductions de Hugo Pratt (1927-1995) où l’on peut notamment admirer l’immense aquarelle issue de l’album La Ballade de la mer salée (1976) au moment où Corto Maltese parcourait l’océan Pacifique.

Mais on découvre aussi des vitrines avec de superbes planches originales en noir et blanc de Rubén Pellejero et du scénariste Juan Díaz Canales, deux grands auteurs de bande dessinée qui ont décidé de prolonger les contes du légendaire voyageur (ici l’album Sous le soleil de minuit paru en 2015 chez Casterman).

Je suis un homme qui choisit de vivre dans ce monde infantile !

L’exposition est bien sûr une invitation aux voyages, ceux que Pratt (et son double) a réalisés à travers le monde, illustrant certains albums inspirés par les pays celtiques, Venise, l’Afrique, l’Argentine, l’Asie…, de nombreux pays et continents dont il s’imprègne à travers leur littérature, la rencontre avec les peuples et les cultures.

Des albums remplis d’histoires réelles mais aussi imaginaires et très documentées – le terme de “littérature dessinée”ayant par la suite été spécialement créé pour définir son œuvre. Ils témoignent d’un réel désir de liberté et d’une incroyable ouverture au monde car Pratt refusait les frontières et tous les préjugés raciaux, culturels ou religieux qui vont avec. Il est difficile de ne pas être, là encore, subjugué par la force des dessins, la redoutable précision de leurs traits qui demeure parfaite même lorsque les planches sont agrandies comme ici.

On remarque également à quel point les figures féminines sont importantes, avec de fortes personnalités (Pratt a grandi entouré de femmes), jamais aussi nombreuses et autant mises en valeur dans la bande dessinée. Un film émouvant est projeté qui mélange un entretien de Pratt avec des apparitions splendides de ses personnages et où on l’entend dire à propos de Corto : “J’ai voulu prendre le lecteur par la main et aller à la recherche de quelque chose, je n’ai plus envie de sortir de ce monde de l’imagination. Je suis un homme qui choisit de vivre dans ce monde infantile !”

Corto Maltese par Hugo Pratt. L’héritage, l’œuvre et la biographie – Jusqu’au 28 juillet au musée des Tissus et des Arts décoratifs, entrée libre et gratuite.

www.museedestissus.fr

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