Vue de l’exposition Thomas Henriot, My private Harlem, galerie Houg, Lyon Courtesy Galerie Houg

Exposition : le dessin, une expérience vivante

En solo show à la galerie Houg et en dialogue avec Camille Chastang à la fondation Bullukian, Thomas Henriot subjugue avec ses dessins à l’encre de chine.

Ouverte peu avant l’été, dédiée à la création contemporaine et dirigée par Olivier et Romain (père et fils), la galerie Houg accueille My private Harlem, une très belle exposition de Thomas Henriot.

Artiste français né en 1980 à Besançon, il vit entre Marseille, La Havane et Cuba et réalise des dessins à l’encre de chine et pinceau sur papier, une technique perfectionnée à l’académie des Beaux-Arts de Xi’an en Chine.

Grand voyageur, il puise son inspiration dans les villes et pays visités (Maroc, Inde, Argentine, Japon, Brésil…), New York étant l’objet de cette exposition, plus précisément Harlem où il a travaillé à l’été 2022, un quartier dont est originaire l’écrivain James Baldwin (1924-1987), exilé en France à 24 ans, victime de discriminations raciales et sexuelles.

Vue de l’exposition Thomas Henriot, My private Harlem, galerie Houg, Lyon Courtesy Galerie Houg

L’artiste s’est installé précisément au cœur du Marcus Garvey Park, lieu emblématique de la culture afro-américaine, créant ses dessins in situ, travaillant au sol au milieu de la foule et du bruit durant des heures sur de longs rouleaux de papier qu’il déroule au fur et à mesure, avec lesquels il imagine d’immenses toiles constituées d’une série de plusieurs dessins.

Des œuvres viscérales

Pour Thomas Henriot, le dessin est un processus existentiel soumis aux énergies du lieu, une expérience vivante qui explore la mémoire et réveille les présences avec une approche artistique qui tient à la fois de la performance et du documentaire.

Il met son corps à l’épreuve d’émotions qu’il retranscrit par un geste ample, libre et viscéral, créant à travers la répétition et la transformation du motif des œuvres mosaïques d’une incroyable précision où se mélangent réalisme, poésie et mystère.

Son travail est également montré à la fondation Bullukian dans l’exposition Avant que ne fanent les fleurs, conçue comme un dialogue avec les œuvres florales de Camille Chastang.

On y découvre d’autres dessins avec des touches de couleurs vives et fauves mais aussi une installation monumentale, Un temple à Takasaki (tissaged’après une œuvre originale, trévira et coton, 600 x 240 cm, 2023),réalisée à partir du quadriptyque d’un temple japonais en collaboration avec les Soieries Brochier.


My private Harlem - Thomas Henriot – Jusqu’au 28 octobre à la galerie Houg et à la fondation Bullukian(Avant que ne fanent les fleurs) jusqu’au 16 décembre

www.galeriehoug.com

www.bullukian.com

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