Cie Undercover
Compagnie Undercover

Festival Karavel : toujours au top du hip-hop !

Auréolé d’un succès qui ne cesse de grandir, le festival Karavel ouvrira sa 7e édition ce samedi 12 octobre avec 16 compagnies, dont 10 accueillies pour la première fois.

Alors que l’on se réjouit de la venue de certaines compagnies reconnues mais que l’on voit peu à Lyon, les artistes semblent cette année avoir été choisis par Mourad Merzouki avec une attention particulière, tant dans leur professionnalisme que dans l’originalité de leurs styles.

D’emblée, on recommandera un chorégraphe que l’on aime, Mickaël Le Mer (Cie S’Poart) qui, après la Biennale de la danse et une belle création franco-russe, revient avec Instable. Une pièce sur le chaos, l’obscurité, la lumière, la transformation, qui lui permet de peaufiner son travail sur l’architecture de la danse et de l’espace.

La compagnie Révolution dirigée par Anthony Egéa présentera Rage, un projet né sur le continent africain avec des danseurs rencontrés sur place, qui témoignent d’une soif de danser égale à celle de vivre malgré des histoires personnelles difficiles. Une curiosité viendra de Russie avec les Jack’s Garret et leur show totalement déjanté qui réinvente la gestuelle hip-hop en s’appuyant sur des musiques folkloriques et des bruitages surprenants. La compagnie XXe Tribu menée par François Lamargot, dont les danseurs sont tous issus du 20e arrondissement de Paris, explore dans Akasha une gestuelle à la fois tribale et aérienne, influencée par de nombreuses rencontres chorégraphiques africaines et européennes.

Venue de l’île de la Réunion, la compagnie Soul City – sacrée meilleur crew sur son territoire – a entamé un virage artistique qui, avec Reflex, la fait plonger dans l’essence du mouvement urbain, les traditions de sa culture et la spiritualité du geste. La compagnie Undercover sera avec Sakalapeuch dans le mode danse ludique, sur un terrain de jeu appelé Bogoland, occupé par quatre adolescents qui transmettront, c’est certain, leur passion pour le hip-hop sous forme de shows ultra énergiques.

On notera dans cette édition un moment très important intitulé “Kampus”. Conçu avec un objectif de formation et de transmission du répertoire chorégraphique hip-hop initié au sein de Pôle Pik, il réunit quatre artistes – Mourad Merzouki, Anthony Egéa, Kader Attou et Bouba Landrille Tchouda – qui invitent des danseurs professionnels à réinvestir des extraits de leurs pièces. Parmi celles-ci, il y a Douar de Kader Attou, un magnifique travail sur le désespoir d’une jeunesse algérienne coincée entre l’ennui, l’envie de rester au pays et le désir d’un avenir meilleur qui serait de l’autre côté de la mer.

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Festival Karavel. Du 12 au 19 octobre, à l’espace Albert-Camus (Bron).

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Cet article est paru dans le supplément Culture de Lyon Capitale paru en septembre (distribué dans les lieux culturels de la ville).

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