Isabelle Huppert dans Madame Bovary (1991), de Claude Chabrol

Festival Lumière : 15 ans !

Des avant-premières, des rétrospectives, des restaurations, des master classes en pagaille, c’est la recette sans cesse renouvelée et plus que roborative du festival Lumière, qui fête ses 15 ans avec en guise de cerise sur le gâteau d’anniversaire, Isabelle Huppert, prix Lumière 2024.

Très attendue par les cinéphiles qui ont beaucoup de temps libre (et les autres), la programmation du festival Lumière est toujours un joyeux fourre-tout pourtant extrêmement bien agencé et que l’on retrouve avec plaisir. Tout comme le film d’ouverture : Un Revenant (1946), réalisé par Christian-Jacque et mettant en vedette la gloire du cinéma français d’avant-guerre, Louis Jouvet.

Commençons donc par qui de droit avec le prix Lumière qui, dans la série des grandes dames du cinéma justement récompensées, ira donc à Isabelle Huppert, avec remise de prix, master classes et rétrospectives de ses films les plus emblématiques à ne pas rater (La Porte du paradis de Michael Cimino par exemple, c’est pas tous les jours).

Master classes

Parmi les prestigieux invités, une autre icône française, Vanessa Paradis, avait déjà été annoncée dans la programmation. Elle viendra présenter trois de ses films ainsi qu’une master class, comme quatre autres invités : Icíar Bollaín (qui présentera son dernier film en avant-première), Giuseppe Tornatore, Xavier Dolan et Benicio del Toro.

Alejandro Jodorowsky, lui, sera là pour les 50 ans de son très culte La Montagne sacrée et participera en plus à une master class. Master class également pour Justine Triet sur son rapport au cinéma. Parmi d’autres réalisateurs importants, Nicolas Winding Refn et Michel Hazanavicius viendront présenter respectivement leur premier (Pusher (1996) pour Refn) et dernier film (La Plus Précieuse des Marchandises pour Hazanavicius, un film d’animation). Le grand Costa-Gavras sera par ailleurs à l’honneur avec L’Aveu et Z, deux classiques du film politique, mais aussi une série documentaire sur sa pomme, son dernier film en avant-première, Le Dernier Souffle,et une... master class. Avant-premières également pour Spectateurs ! d’Arnaud Desplechin et Trois amies d’Emmanuel Mouret.

Côté rétrospectives, il faudra noter celle du réalisateur du Train sifflera trois fois et Tant qu’il y aura des hommes, Fred Zinnemann, et une autre consacrée au mythe de l’acting japonais : Toshirō Mifune. Et côté restaurations nouvellement présentées (il y en a une bonne douzaine, de premier choix), Jean Becker viendra montrer Échappement libre (1964), Jacques Audiard Sur mes lèvres (2001) et Fernando Meirelles La Cité de Dieu (2002). On n’oubliera pas non plus de fêter les 30 ans de l’immense La Reine Margot de Patrice Chéreau. Enfin, d’autres classiques seront à l’affiche du festival dans la catégorie “culte” : Mulholland Drive de David Lynch, Seven de David Fincher, Malcolm X de Spike Lee, Les Évadés de Frank Darabont…

En noir et blanc

Pour les plus jeunes (ou les toujours jeunes), il y aura une triplette de dessins animés d’Astérix et pour les amateurs d’horreur la traditionnelle “nuit” à la halle Tony-Garnier, en présence d’Alexandre Aja qui présentera son remake de La Colline a des yeux, aux côtés de L’Exorciste (William Friedkin), Hérédité (Ari Aster) et Les Griffes de la Nuit (Wes Craven).

Mais n’oublions pas que le festival Lumière, c’est aussi une belle collection de classiques du noir et blanc avec, entre autres, Un Tramway nommé désir d’Elia Kazan, Monsieur Smith au Sénat de Frank Capra ou Le Dictateur de Charlie Chaplin (des courts métrages de Charlot seront également proposés). Ainsi que de somptueux ciné-concerts (à l’Auditorium) : le Vampyr (1932) de Carl Dreyer accompagné par l’Orchestre national de Lyon et la première adaptation de Pêcheur d’Islande, celle de Jacques de Baroncelli (1924), accompagnée à l’orgue.

Autre rendez-vous incontournable, la suite toujours attendue du programme “L’Histoire permanente des femmes cinéastes” qui mettra à l’honneur une Mexicaine, Matilde Landeta, réalisatrice de Lola Casanova, qui dut jongler avec les genres, surtout le sien, pour se faire une place en tant que cinéaste. Voilà pour l’essentiel qui, avec Lumière, n’est jamais suffisant.

Festival Lumière – Du 12 au 20 octobre 2024

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