Hélène Fischbach, directrice du festival Quais du Polar, et son équipe doivent déjà être en train de supplier le ciel afin qu’il soit clément du 2 au 4 juillet. C’est en effet lors de ce premier week-end de juillet que se déroulera l’événement tant prisé des Lyonnais (et de nombreux visiteurs). Sous une forme inédite, mieux adaptée aux exigences sanitaires, en plein air, sous le soleil exactement.
Longtemps, l’année dernière, l’équipe de Quais du Polar s’est battue pour que son festival ait lieu, en “réel”. Hélas en vain : elle a dû se rabattre sur un événement virtuel. Pas inintéressant mais pas pareil...
Un peu frustrant même, lorsque l’on sait que Quais du Polar, en 16 ans, est devenu un événement international, le plus important en France en ce qui concerne le genre policier, capable de rassembler près de 100 000 visiteurs (plus de 90 000 en 2018 !).
Aussi, pour accueillir un public important, tout en gardant ses exigences de qualité et de gratuité (une des caractéristiques essentielles de QDP), l’équipe organisatrice a opté pour un événement qui se déroulera le plus possible à l’air libre (les études scientifiques sont unanimes, les risques de contamination à la Covid en extérieur sont rares sinon inexistants) : “L’événement prendra ses quartiers d’été sur les berges du Rhône avec la Grande Librairie du polar en plein air et délocalisée, au parc de la Tête-d’Or pour des animations jeunesse, mais aussi pour des rencontres en partenariat avec les Nuits de Fourvière au théâtre l’Odéon, sur des péniches (Les Bateaux Lyonnais) pour des promenades littéraires, dans des bus à impériale avec Lyon City Tour, aux terrasses des bars, restaurants et péniches du Rhône, sur l’espace Summer in République (jardin éphémère par République Grolée-Carnot), au Péristyle de l’opéra... Des promenades littéraires seront également proposées avec des auteurs dans la ville. Les lieux emblématiques du festival (hôtel de ville, palais de la Bourse et chapelle de la Trinité) seront adaptés aux contraintes sanitaires pour accueillir le public en toute sécurité.”
Réinvention européenne et féministe
Initialement prévue début avril, cette 17e édition sera donc complètement différente des précédentes. Mais l’esprit, réinventé, reste le même : explorer le polar dans toutes ses formes possibles : cinéma, littérature, série, théâtre, déclinaison sur Internet, peinture, BD, gastronomie, jeune public, etc.
Ce qui n’empêchera pas les festivaliers de retrouver nombre d’animations qui ont fait le succès de QDP. Telle l’enquête policière proposée aux détectives en herbe à travers la ville ; les projections de grands classiques du genre à l’institut Lumière, présentés par des auteurs invités ; le prix Polar (de plus en plus reconnu) ; les expos…
Il y aura, comme à l’accoutumée, quelques fils rouges pour colorer le noir : le thème emblématique sera l’Europe et la place que le polar y occupe. Enfin, parmi les autres thématiques importantes abordées, la question du genre et de la place des femmes sera un axe fort. Avec des rencontres, un plateau d’auteurs sensibles à ce sujet et des propositions originales.
Quais du Polar – Du 2 au 4 juillet – www.quaisdupolar.com
Avec la présence des meilleurs auteurs de notre continent
Seront ainsi au rendez vous : Arnaldur Andriðason (Islande), Carlo Lucarelli (Italie), R. J. Ellory (Grande-Bretagne), Iain Levison (Écosse), Minos Efstathiadis (Grèce), Jessica Moor (Grande-Bretagne), Piergiorgio Pulixi (Italie), Niklas Natt och Dag (Suède), Jurica Pavičić (Croatie), Árpád Soltész (Slovaquie), Robert Thorogood (Grande-Bretagne), Paul Colize (Belgique), Simone Buchholz (Allemagne), Nicolas Feuz (Suisse)...
Ce qui n’empêchera pas le gratin du polar français d’être de la partie : Michel Bussi, Franck Thilliez, Bernard Minier, Caryl Férey, Gilda Piersanti, Dominique Sylvain, Olivier Truc, Jean-Christophe Rufin, Nicolas Lebel, Sonja Delzongle, Emmanuel Grand, Alexandra Schwartzbrod, Nicolas Beuglet, Claire Favan, Sophie Loubière, Négar Djavadi, Marin Ledun, Nicolas Cantaloube sont, entre autres, attendus.