En s’emparant de la force du krump, Nach réunit des femmes dans un partage de danses salvatrices pour faire entendre leurs voix et leurs désirs cachés !
Danseuse et chorégraphe, Nach est une figure majeure du krump, une danse urbaine et revendicative née dans les ghettos de Los Angeles au début des années 2000 suite à des émeutes raciales. Laissant exploser la rage et l’envie de vivre, portant une dimension quasi spirituelle avec une gestuelle proche de la transe, le krump est pour Nach une libération de la parole longtemps contenue. Elle en élargit la pratique dans la rencontre avec d’autres esthétiques comme le butô, le flamenco,lekathakali, la marionnette, des lectures sur les rituels chamaniques et vaudous.
Façonnant une danse d’états transcendants, de récits de vie et de corps. Dans sa nouvelle pièce Elles disent,elle réunit autour d’elle des femmes, danseuses de tous horizons – Mia (hip-hop), Mulunesh (krump) et Sophie Palmer (flamenco) – décidées à s’emparer de leur corps et à revendiquer ce qui s’y passe, ce qui y entre ou ce qui en sort. Pour passer de l’effacement de soi à la résistance et délivrer ensemble le corps érotique et politique ; pour laisser entrevoir des incarnations multiples de ce qu’elles sont. Dans cette prise de parole charnelle, Nach laisse une place particulière à la voix. Elle invite Flora Détraz à mettre en lumière la musique de leurs corps : râle, respiration, glissement du sanglot vers le rire, de la complainte vers le cri de jouissance. Une pièce viscérale et cathartique !
Elles disent de Nach – Du 2 au 3 mars au théâtre de la Croix-Rousse (dans le cadre du festival Sens Dessus Dessous)