Fête des lumières 2017 : tops, déceptions et une œuvre qui divise

La Fête des lumières va faire battre le cœur de Lyon jusqu’à dimanche. Quelles sont les œuvres à ne pas rater de cette édition 2017 ? Et celles qui nous ont déçus ? Une chose est sûre : l’une d’entre elles risque de diviser les visiteurs.

Lorsque la Fête des lumières bat son plein et que la foule est dense, il est difficile de tout voir. Pour que vous ne ratiez pas le plus réussi, Lyon Capitale vous propose sa sélection, en vous signalant les œuvres un peu décevantes dans cette édition 2017.

Fête des lumières 2017 : les tops

Cathédrale Saint-Jean – Unisson, d’Helen Eastwood & Laurent Brun

Fête des lumières saint jean ()

Parfaite fusion de la musique et de l’image. Unisson sublime Saint-Jean, s’amuse avec ses perspectives et nous offre l’une des œuvres les plus réussies de cette Fête des lumières, mêlant représentation abstraite et jeux de lumière qui soulignent une merveille architecturale. Résolument contemporaine et audacieuse, elle rebutera peut-être ceux qui veulent du classicisme à Saint-Jean. Mais, pour nous, c’est une franche réussite.

Sur la piscine du Rhône – Météore, par la direction de l’éclairage public

Un Météore sur le centre nautique Tony-Bertrand.

© ville de Lyon
Un Météore sur le centre nautique Tony-Bertrand.

Inclure Météore à nos tops, c’est faire confiance aux équipes de l’éclairage public de Lyon, car l’œuvre n’a pas pu nous être présentée lors de la visite de presse ce mercredi. Mais le peu que nous en avons aperçu était magnifique. Cette œuvre colossale qui s’étend sur tout le centre nautique Tony-Bertrand (anciennement piscine du Rhône) pourrait bien marquer les mémoires.

Gare Saint-Paul – Odysseus, par Flshka Design

Odysseus lumières ()

La gare Saint-Paul sert de support à une excitante relecture de l’Odyssée d’Ulysse. Les références artistiques s’y mêlent, avec un beau clin d’œil à Matrix, mais aussi à la culture des jeux vidéo. La musique est entraînante, la projection tout autant, et Odysseus nous rappelle que les mythes sont immortels.

Place Bellecour – Promenons-nous, par Tilt

Fête des Lumières - Bellecour ()

Cette année, Bellecour est en mode calme, avec un jardin de lumière extraordinaire. Pas de musique assourdissante, ni de projection sur la grande roue, juste une déambulation au pied de pivoines géantes. On se sent étonnamment bien dans cette oasis zen et contemplative. Et, même si elle n’est pas utilisée, la grande roue se fond parfaitement dans une belle perspective.

Place de la République – Les Pikooks de Christophe Martine

Pikook ()

À l’image de la zénitude de Bellecour, les Pikooks font aussi la part belle à la poésie, place de la République. Cette œuvre aérienne tout en douceur berce ses visiteurs, tout en leur apportant un peu de magie. On regrette presque que les vitrines des boutiques autour soient éclairées, tant les Pikooks nous transportent ailleurs.

L’ovni à huit pattes de l’édition 2017

Place Sathonay – Le Spider Circus du groupe LAPS

Spider circus, place Sathonay

© ville de Lyon
Spider circus, place Sathonay

Un cirque d’araignées de lumière : une idée saugrenue pourtant parfaitement mise en scène. Spider Circus, c’est l’ovni de cette édition, juste (peut-être) un peu trop long. Les artistes vont procéder à quelques ajustements et devraient offrir dès ce jeudi soir une œuvre dont le seul fonctionnement hypnotise.

Fête des lumières 2017 : nos déceptions

Place des Jacobins – Golden Hours, de Jacques Rival

 

La fontaine sous cloche de Jack Rival place des Jacobins est l’une des plus belles œuvres de cette Fête des lumières. Si belle… qu’on aimerait la garder toute l’année. Pourtant, Golden Hours déçoit par sa boucle animée (lancée toutes les 15 minutes). Jusqu’au bout de celle-ci, on attend plus de folie, voire de la neige, qui n’arrivera jamais. Il faudra se contenter de quelques effets de fumée peu convaincants. Golden Hours, c’est tout le paradoxe d’une œuvre magnifique lorsqu’elle ne bouge pas et dont la forme met la barre trop haut quand elle s’anime.

Grande poste de Bellecour et clocher de la Charité – Insert Coin, de Mr.Beam

Insert coin ()

Avec un bel hommage aux jeux vidéo du passé, Insert Coin commence d’une des plus belles manières qui soit. Consacré à Pac-Man, ce début déclenche de larges sourires, mais ensuite tout s’effondre et s’étire en longueur. Insert Coin, très prometteur sur le papier, ressemble malheureusement un peu trop à une publicité pour l’éditeur de jeux vidéo Namco Bandai (qui finance l’œuvre). Dommage, car l’utilisation simultanée du clocher de la Charité et de la façade de la grande poste était une excellente idée.

Place des TerreauxEnoha fait son cinéma, de Nathanaëlle Picot

 

Les Terreaux transformés en salle de cinéma, l’idée était excitante. L’attente se fait encore plus forte lorsque l’on découvre la façade de l’hôtel de ville métamorphosée en cinéma à l’ancienne, plein de charme. L’œuvre débute, et le public suit les aventures d’une petite fille qui rejoue les classiques du cinéma dans des tableaux qui s’enchaînent mollement. On s’attend à plus d’images épiques, il faut se contenter de quelque chose de très naïf. Une œuvre pour les enfants, qui manque d’ambition et n’utilise pas assez l’architecture de la place, bref un rendez-vous raté pour Lyon berceau du cinéma.

L’œuvre de l’édition 2017 qui va diviser les Lyonnais

Théâtre antique de FourvièreBalaha, de Damien Fontaine

Balaha ()

Balaha a tout pour diviser. Les projections sur le théâtre gallo-romain sont sympathiques, mais elles ne feront pas oublier celles de l’année dernière dont les effets de feu ont marqué les esprits. L’œuvre de Damien Fontaine a pour originalité de faire appel à de vrais chevaux dans sa boucle. Leur présence ne nous a pas paru réellement utile. La Fête des lumières doit-elle évoluer vers ce genre de spectacle vivant avec des animaux ? Balaha lance le débat.

Et vous, qu’avez-vous préféré, ou moins aimé ? N’hésitez pas à donner votre avis en commentaires.
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