La Fête des lumières bat son plein, mais Lyon ne reçoit pas uniquement des touristes. Les délégations étrangères de Lettonie, du Royaume-Uni, d’Australie, de Suède, de Russie, du Brésil, pour ne citer qu’eux, étaient réunies vendredi 5 décembre au 27e étage de la tour Oxygène. Cette invitation est surtout une occasion pour elles de piocher quelques idées pour leurs propres événements mais aussi de nouer des partenariats avec la Ville.
Panorama à 360° sur la ville et petits fours au menu de la présentation officielle de l’équipe du Grand Lyon chargée des relations internationales. Allier art et technologie, c’est l’un des messages forts de la Fête des lumières et rien de mieux pour l’illustrer que le clip vidéo montrant la ville filmée par un drone. Une ouverture qui fait son petit effet, à en croire les yeux grands ouverts des représentants étrangers présents ce jour. S’ensuit un discours bien huilé sur les atouts de la métropole lyonnaise, qui a "tout juste décroché le label Lyon French Tech, signe du dynamisme de notre écosystème de start-up", tient à rappeler Karine Dognin-Sauze, la vice-présidente du Grand Lyon en charge de l’innovation et des nouvelles technologies.
Les délégations sont ensuite conseillées sur la marche à suivre durant les quatre soirs : "Ne vous contentez pas seulement de la Presqu’île, essayez d’aller un peu en périphérie et surtout profitez-en pour visiter la ville de jour également." Un sondage réalisé il y a quelques années montre en effet que 75 % des personnes qui venaient à Lyon pour la première fois pour les Lumières souhaitaient y revenir à un autre moment. On tient ici à ne pas réduire Lyon aux festivités éphémères du 8 décembre : "C’est un moment traditionnel pour les Lyonnais, qui remercient la Vierge d’avoir épargné la ville de la peste." L’impair est commis par un représentant du Grand Lyon qui ne connaît visiblement pas la véritable histoire du 8 décembre.
Lyon, vitrine très prisée des villes étrangères
Les délégations ne viennent bien sûr pas uniquement pour profiter de la fête. C’est aussi un moyen de s’inspirer, de recruter des artistes et des techniciens lyonnais pour les festivals qu’elles organisent dans leur pays. Diana Civle (de la délégation de Riga, en Lettonie) n’en est pas à sa première fois. En 2005 déjà elle était venue pour découvrir la fête. "Je n’ai entendu que des bonnes choses concernant la Fête des lumières. À Riga, nous rêvons un jour d’avoir des installations professionnelles comme celles de Lyon." Au-delà de l’admiration, il y a également un vrai échange artistique. Les équipes techniques et plusieurs équipes artistiques de la Fête des lumières ont collaboré à l’origine du festival de Riga, en novembre 2014. La ville de Stockholm a aussi dans l’idée d’organiser un festival Lumière à l’occasion du prix Nobel décerné chaque année dans la ville. Lyon est donc un modèle à suivre pour la délégation suédoise.
Dans le cadre du Lyon Light Festival Forum, les délégations étrangères ont la possibilité de rencontrer les équipes de la Ville de Lyon. Le côté artistique n’est pas le seul à être abordé, les villes étrangères s’inspirent également du dispositif de sécurité mis en place et de l’organisation générale de la Fête des lumières, car la gestion des hordes de touristes n’est pas chose aisée.
On notera également que les 150 représentants étrangers sont accompagnés d’une trentaine de journalistes de leurs pays d’origine. Un véritable coup de projecteur sur la capitale des Gaules, fière de son moment de gloire.