Pour fêter le dernier venu : l'Ecole nationale des Beaux-arts de Lyon et l'ouverture de deux nouveaux studios de répétition, les Subsistances proposent un grand week-end de création et de fête, du 19 au 22 avril.
Dès le 19, les étudiants des Beaux-arts y dévoilent une exposition photo sur le suivi du chantier des Subs, un "walldrawing" de Ludovic Paquelier et une exposition de l'Académie des Arts visuels de Leipzig. Ils présentent aussi les activités du pôle estampes de l'école et concoctent le programme des concerts électros (Les Gourmets, le Son du peuple, DJ Aï, NIL, etc.). Les Subs, laboratoire de création, proposent ensuite trois jours de spectacles et de performances, sur le thème du monstre et de la transformation physique, avec une myriade d'artistes qui ont été, sont ou seront en résidence. La chorégraphe Esther Salamon a déniché huit de ses homonymes dans le monde et s'interroge sur ce qu'elles ont en commun. Sur un univers sonore de Théo Hakola, Paola Comis imagine un spectacle sur ces souvenirs d'enfance, doux et cruels, qui nous constituent. La contorsionniste et jongleuse Jeanne Mordoj fait l'éloge des femmes à barbe et de la pilosité. Au menu également : de l'acrobatie dansée sur BMX avec Vincent Warin et du jonglage-vidéo-théâtre gestuel avec Philippe Ménard. On retrouvera avec délice Johann Le Guillerm sur son Trixelice, architecture de bois et de cordes de 6 mètres de haut et un numéro de claquettes de Bertrand Davy. Les plus jeunes ne sont pas oubliés avec les visites guidées inofficielles de Georges Matichard et Pascale Rémy, des histoires de monstres racontées par Anne de Boissy et un vidéomaton animé par Cap Canal à qui confier ses souvenirs d'école, bons ou mauvais.
Ça monstre ! Week-end de printemps, du 19 au 22 avril, aux Subsistances, 8 bis quai Saint-Vincent, Lyon 1er. www.les-subs.com
Vincent Warin a été vice-champion du monde de BMX avant de s'adonner aux arts du cirque - il a été lauréat des jeunes talents cirque en 2006. Aux Subs, ce joyeux ahuri imagine une série de vraies pièces musicales pour vélos, qu'on nous promet "légères, pleines d'humour et tendres".
Ven 19h30, sam 18h, dim 15h15.
Jérémy Wade est "un animal, une bête de scène, les doigts dans la prise en permanence" raconte Cathy Bouvard, directrice déléguée des Subsistances. Ce danseur new-yorkais, fondateur d'un lieu alternatif à Berlin, propose, avec Feed, un concert de musique rock qui suscite des transformations physiques monstrueuses, à la manière des gargouilles.
Sam 22h15, dim 17h45.
Contorsionniste, ventriloque et jongleuse, Jeanne Mordoj a obtenu une bourse de la Villa Médicis pour développer une recherche sur les femmes à barbe en Europe de l'Est. Elle propose un Eloge du poil décoiffant, lors duquel elle fait glisser des jaunes d'œuf sur tout son corps. Un spectacle qu'on nous promet "très slave dans la nostalgie et la vitalité, plein d'humour, de malice et d'originalité".
Jeu 19h15, ven 19h45, sam 18h45, dim 17h.
Philippe Ménard est un grand jongleur classique et un artiste totalement androgyne. Zapptime#Remix parle d'identité, de zapping, dans une forme hybride entre danse et arts visuels.
Jeu 20h45, ven 22h, sam 20h15.
Pascale Henry nous a habitué à des spectacles drôles, cinglants, millimétrés. Dans C'est pour rire, elle aborde une "monstruosité sociale : on nous dit sans cesse "exprimez-vous" mais personne n'écoute !". A l'issue d'un stage en prison, elle a réalisé que "les jeunes y utilisent le langage pour s'isoler et ne surtout pas parler".
Ven 21h, sam 19h30, dim 17h.