Dominique Delorme lors de la présentation des Nuits de Fourvière 2016 © Tim Douet
Dominique Delorme lors de la présentation des Nuits de Fourvière 2016 © Tim Douet
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Financement des Nuits de Fourvière : un modèle inrésumable ?

“La complexité de notre modèle ne peut pas se résumer”, estime Dominique Delorme, architecte des Nuits de Fourvière depuis 2003. Il a fait de ce festival un objet unique, et jalousé, où les grands artistes financent des créations dans des secteurs délaissés par le grand public. Aux doutes de certains acteurs culturels sur la réalité d’un modèle qu’ils voient surtout carburer aux subventions, le directeur général des Nuits oppose une économie générale équilibrée, mais refuse de rendre publics les cachets versés aux artistes.

  Lyon Capitale : Vous dirigez un festival dont le statut juridique est celui d’un établissement public. 30 % de vos recettes proviennent de subventions versées par la métropole de Lyon. Pourquoi refusez-vous de dévoiler les coûts d’achat des spectacles et les cachets des stars de la chanson qui se produisent au théâtre antique ? Dominique Delorme : De nombreux services publics ne dévoilent pas dans le détail des coûts qui relèvent de négociations commerciales. Nos partenaires ne veulent pas que ces informations soient dévoilées. Tout n’est pas public. Tous les achats de spectacles n’obéissent pas au même modèle. La complexité de notre modèle économique ne peut pas se résumer. Nous l’expliquons, comme notre statut d’Epic [établissement public à caractère industriel et commercial, NdlR] le prévoit, au conseil d’administration et à la métropole. Notre festival est difficilement comparable d’une année sur l’autre, sur la fréquentation par exemple. Les concerts de musique actuelle génèrent des ressources qui couvrent leurs frais de structure. La pluridisciplinarité des Nuits de Fourvière fait que deux économies se croisent. Les excédents dégagés sur les concerts des têtes d’affiche permettent de financer d’autres coûts du festival. Sur les 122 spectacles du festival, les concerts de musique actuelle représentent une vingtaine de dates. L’argent public n’est pas utilisé sur ces représentations, je vous le garantis. Nous avons une économie mutualisée, contrairement à celle des salles. Dans un festival, l’équilibre ne se fait pas concert par concert, mais sur la durée du festival.

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