Anish Kapoor au couvent de la Tourette
@Alexandrine Dhainaut

Fleur Pellerin, à Lyon, soutient Anish Kapoor

Quelques jours après le saccage de l’œuvre d’Anish Kapoor à Versailles, la ministre de la Culture a exprimé son soutien à l’artiste hier soir, lors de l’inauguration de la 13e Biennale d’art contemporain de Lyon, où il expose également.

À la Sucrière, ce mercredi soir, les premiers mots de Fleur Pellerin iront à Anish Kapoor. D'emblée, la ministre de la Culture cite l’artiste plasticien et dénonce les saccages commis sur son œuvre Dirty Corner (une œuvre controversée, surnommée le “vagin de la reine”) dans la nuit de samedi à dimanche, à Versailles.

“L'art est un dialogue, la culture est une conversation, mais il arrive que certains le refusent. Ils refusent en saccageant, en vandalisant, en barbouillant une œuvre de paroles ignominieuses. C'est qu'ils n'ont rien compris”, lance sèchement Fleur Pellerin, la ministre de la Culture et de la Communication.

“Anish Kapoor, lui, l'a très bien compris. En demandant qu'on n'efface pas ces horreurs, il rétablit les conditions du dialogue (…) Et, ce faisant, il signifie à ces saccageurs qu'ils ont perdu”, poursuit Fleur Pellerin sur scène.

L'inauguration de la Biennale de Lyon 2015 est aussi l'occasion pour la ministre de rappeler son projet de loi relatif à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine, qu'elle défendra devant les parlementaires à la fin du mois : “le projet d'inscrire la liberté de la création dans le marbre de la loi prend tout son sens car on ne défendra jamais assez la liberté de création.”

Anish Kapoor à Lyon

Alors que l'enquête a démarré pour retrouver les auteurs des inscriptions antisémites sur son œuvre, Anish Kapoor a fait le déplacement à Lyon. L'artiste est un des invités d'honneur et il expose au couvent de la Tourette dessiné par Le Corbusier, à Eveux.

Mercredi soir, après l'inauguration de la Biennale, les élus, dont le premier adjoint de Gérard Collomb, également adjoint à la culture, devaient rencontrer l'artiste britannique. “C'est un geste fort, je trouve, de ne pas vouloir effacer ces inscriptions”, a déclaré Georges Képénékian, après la visite de la Biennale.

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