La Troupe du Levant de Benjamin Forel investit le théâtre antique avec les mots du satiriste Hanokh Levin.
Benjamin Forel et sa compagnie, la Troupe du Levant, font partie de ces artistes qui préfèrent aller à la rencontre du public plutôt que de l’attendre. Pour cela, ils investissent des lieux inattendus comme le vélodrome du parc de la Tête-d’Or ou même des appartements de particuliers pour des créations impromptues.
Leur prochaine apparition relève de cette démarche : elle a lieu cette semaine à l’odéon du théâtre gallo-romain de Fourvière, où les Nuits estivales ne sont déjà plus qu’un (beau) souvenir.
“Cabaret-polaroïd”
Ceux qui marchent à l’ombre des canons devrait de surcroît dérouter les spectateurs par sa forme, qui refuse la narration au profit d’un “théâtre de bribes et de didascalies, extraordinaire cabaret-polaroïd des comportements humains”. Ceci afin de redonner vie à des textes d’un auteur insuffisamment connu, Hanokh Levin.
Ce dramaturge né à Tel-Aviv en 1943 et disparu prématurément en 1999 est un satiriste irrésistible dont l’écriture, portée par une ironie grinçante, fait mouche à chaque réplique. Au-delà de l’ancrage dans la culture juive contemporaine, ses pièces témoignent de son incroyable capacité à faire naître des situations les plus désespérantes des gags burlesques et des réflexions atrocement tordantes.
Ceux qui marchent à l’ombre des canons – Du 16 au 27 septembre, à 20h (relâche le lundi), à l’odéon du théâtre antique de Fourvière. Réservations sur le site Internet de la Troupe du Levant.