Présenté aujourd'hui à la presse en présence de Jun Märkl, le chef d'orchestre de l'Auditorium et de Georges Képénékian, adjoint à la culture de Lyon, l'homme a dressé une esquisse de son projet.
Jun Märkl demeure le directeur musical et le maestro, néanmoins le nouvel arrivant insiste sur le caractère indissociable de 'la responsabilité administrative et artistique'.
Faire de l'ONL 'un outil structurant'
Après un parcours brillant, à la direction de l'opéra de Rouen, au festival d'Eté de la Seine Maritime et au festival Octobre en Normandie, il dirige actuellement le festival Ars Musica et assure la fonction de conseiller artistique international de la Caixa Catalunya.
Laurent Langlois a obtenu la précieuse mission de Directeur Général grâce à l'idée qu''un projet fort à Lyon est un projet fort au niveau européen', explique-t-il. Nul doute que son désir de faire dialoguer l'Orchestre National de Lyon avec les multiples institutions en région - et surtout par-delà les frontières - a conquis les décideurs qui ont dû choisir parmi quarante candidatures au poste.
Car l'inquiétude est palpable sur l'avenir de l'ONL. Georges Képénékian admet que les pressions sont fortes pour fusionner l'ONL et l'Orchestre de l'Opéra, certains élus dénonçant la dépense liée à la présence de deux orchestres à Lyon.
Laurent Langlois assure pourtant qu'il n'est pas là pour opérer cette fusion mais au contraire rendre l'ONL indispensable au rayonnement de la Ville en lui permettant d'occuper le terrain. Il veut donc renouveler un maximum de partenariats avec des institutions culturelles (théâtres, musées, opéra...) et en développer de nouveaux en région (Grenoble...) et en Europe (Barcelone ? Bruxelles ?...). Il désire 'faire sortir l'orchestre de sa tour d'ivoire'.
L'espoir d'une plus grande offre de musique contemporaine à Lyon ?
Ce n'est que sur la saison 2010/2011 que l'on pourra apprécier la programmation de la nouvelle direction, celle de l'année prochaine étant déjà bouclée. Laurent Langlois souligne 'la chance qu'a Lyon d'avoir un orchestre symphonique'. Il souhaite donc, dans la programmation, plus de 'chœur et orchestre' et insiste sur l'importance de la notion de 'grand répertoire'. Ce passionné de musique contemporaine, actuellement directeur à Bruxelles du festival de musique contemporaine Ars Musica, envisage aussi de conduire le public vers de nouvelles découvertes à travers des portraits de compositeur ou des intégrales. Mais logique financière oblige, la musique contemporaine plus 'ardue' ne sera pas tout de suite envisagée dans la salle de l'Auditorium, qui possède une jauge de 2000 places. 'Nous faisons partie d'une génération pour laquelle les budgets pour la culture existent, il faut donc des finances saines et un développement du public', précise-t-il. Conscient tout de même que 'la création d'aujourd'hui est le répertoire de demain'.
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