Galerie Ooblik, Lyon 6è

Les créateurs du lieu, Claire Morin et Marc Tallec, ont imaginé un lieu accueillant, ouvert sur la rue, qui désacralise un peu le monde de l'art, souvent "un peu fermé, élitiste". "J'ai une formation en histoire de l'art, donc je pourrais faire partie du club des initiés. Mais j'ai envie au contraire d'apporter de l'air frais, que les gens osent rentrer et aient des choses à voir" raconte Claire Morin ancienne d'artprice.com. Dans le paysage actuel des galeries lyonnaises, la jeune femme ne trouvait pas de lieu en accord avec ses goûts, et surtout son budget. Elle a donc décidé d'ouvrir sa propre galerie, couplée à un atelier d'impression photographique animé par Marc Tallec. Tous les mois, Ooblik proposera, sur un mur de 14 mètres de long, l'exposition personnelle d'un artiste, et laissera en libre accès, dans des bacs, ses collections permanentes. La galerie suit, pour l'instant, une quinzaine d'artistes, "repérés beaucoup sur internet, par bouche à oreille ou par rencontres". La ligne artistique revendiquée ? "Des œuvres assez graphiques, qui se rapprochent beaucoup de l'illustration, faciles d'accès, qui peuvent susciter une émotion, un coup de cœur direct" résume Claire Morin qui précise que "l'art conceptuel, c'est moins ma tasse de thé". L'artiste qui inaugure la galerie est assez emblématique de cette ligne "graphique et visuelle". Belge d'une trentaine d'années, François Coorens multiplie les techniques (acrylique, paillettes, feutre, crayon, etc.) pour composer de grands formats bourrés de références à notre culture médiatique : héros de séries télé, icônes du rap ou du rock, personnages de BD, mangas ou dessins animés, ou encore pin-up. Le tout compose des tableaux effectivement "très visuels et très colorés". Dans les bacs de la galerie, on trouve des œuvres plus abstraites, comme des huiles sur papier de Pascale de Visscher ou des travaux sur PVC de Denis de Mot. Mais aussi beaucoup de gravures et dessins, ce qui permet d'offrir "une entrée de gamme de prix très abordable" : les premières pièces sont vendues 30 euros, la plupart oscillent entre 200 et 600 euros. "Ce ne sont que des pièces originales, des œuvres d'art à part entière" précise Claire Morin, attachée à son métier de galeriste qui consiste à "découvrir et accompagner les artistes".
A l'étage, Marc Tallec propose un atelier d'impression photographique grand format (jusqu'à 1,10 mètres de large et 30 mètres de long), comprenant un grand traceur, un scanneur haute définition et une station de retouchage, bref "une chaîne graphique complète dédiée à la photo". Ces lithographies numériques seront accessibles à tous, professionnels comme amateurs, et à une gamme de prix accessible puisque le mètre linéaire coûtera environ 110 euros (sur devis).

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