GANG BANG A BELLEVILLE

France. 2h05

Entre 1981 et 1986, le "gang des Postiches" défrait la chronique en volant les riches pour s'enrichir eux, les pauvres de Belleville. Retour sur l'histoire d'une bande de voyous au grand cœur, pas désagréable pour un sous et forcément un brin anticapitaliste, qui décide de braquer quelques dizaines de banques en région Parisienne, au nez et à la barbe de la police du pays. Le réalisateur de XXL, Bimboland et Yamakasi (sic) voulait, avec Le Dernier gang, revenir au film noir, genre dans lequel il s'était illustré en 1987 avec Saxo. Pour ce faire, Ariel Zeïtoun nous livre un récit très librement inspiré de la vie d'André Bellaïche, le présumé cerveau du gang des Postiches. Inspiré puisque déclaré non coupable à la suite de son arrestation. Un plus pour le réalisateur qui peut s'en donner à cœur joie pour sublimer la légende. Un moins également, puisque à trop clamer "on n'est pas un gang, on est une bande de pote", on finit par devenir pointilleux sur les liens qui unissent les personnages. Et, force est de constater que le film demeure centré sur son personnage principal - interprété par Vincent Elbaz - au point que l'on balaie très rapidement ce qui l'unit à ces amis de toujours. Amis qui, à l'exception de Casa le personnage campé de bien belle manière par Sami Bouajila, manquent cruellement d'épaisseur. Pas de quoi crier au scandale tant Elbaz tient la baraque dans ce rôle de doux dingue permanenté à la fois brillant, manipulateur et psychotique. Mais pas forcément suffisant pour être immergé dans l'univers si particulier du polar. Si bien qu'au final, Le dernier gang nous laisse le goût amer d'une simple mise en bouche avant la sortie de L'ennemi public nème1, de Jean-François Richet qui retrace lui la vie de Jacques Mesrine.

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