Et, en toute logique, après la journée consacrée à la figure du détective, Fabrice Calzettoni, le monsieur "cinéma" de l'institut, s'attaque à celle du criminel, l'un n'allant pas sans l'autre. On passera de la période de la prohibition, particulièrement propice au développement du gangster urbain, avec Scarface de Howard Hanks et son remake par Brian de Palma, à la période de la crise dans les années 70 avec Scorpio dans L'Inspecteur Harry de Don Siegel. Evoquant le traumatisme post-Viet-Nam, Fabrice Calzettoni parle d'"un regard profondément décalé sur l'intérieur du pays : une société du quart-monde stigmatisée notamment dans Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper." Défilera aussi l'Amérique de Reagan qui "crée des tueurs surarmés, que les super flics comme Stallone n'ont aucun mal à éliminer". On pourra aussi trembler par crainte d'une attaque terroriste, avec la figure du bandit international, toujours étranger à l'Amérique, dans Piège de Cristal de John MacTiernan ou L'Arme fatale 2 de Richard Donner. Brrr.
Histoire du cinéma policier américain : la figure du criminel. Le 16 décembre à 15 heures et à 19 heures. A l'Institut Lumière, 25 rue du Premier Film, Lyon 8è.
Tél. : 04 78 78 18 95.