La ville est dans une phase de rebond, de renaissance, et a envie de montrer aux autres que l'aventure est possible. Et puis cette candidature est pertinente parce que c'est une ville qui ressemble à ce qui se passe en Europe, c'est une ville "apprenante". Il nous faut construire les villes de demain, adopter un temps européen dans une société européenne. C'est en tout cas ce que souhaite l'Europe.
Alors que Toulon et Arles soutiennent la candidature de Marseille, que la Côte d'Azur soutient la ville de Nice, Lyon aurait-elle dû, selon vous, soutenir la candidature de Saint-Etienne ?
Tout le monde considère que c'est un concours tourné en priorité vers une ville comme Saint-Etienne, vers une ville qui peut apporter quelque chose de nouveau à l'Europe. La capitale européenne de la culture doit être à la portée d'autres villes européennes. Mais Lyon a bien sûr le droit de se porter candidate.
Auparavant, seules les capitales se portaient candidates. Aujourd'hui, le souhait de la commission est de créer une culture européenne, à travers des villes qui sont concernées directement par le développement à l'échelle européenne. Il ne s'agit pas de donner le titre à une ville qui a déjà tout. Pour preuve, Paris n'est pas candidate !
Comment jugez-vous le projet de Lyon, par rapport à celui de Saint-Etienne ?
Les deux approches sont totalement différentes. A Saint-Etienne, nous avons voulu faire participer toute la population, en travaillant avec les associations, les institutions culturelles, les artistes, et tous les gens qui font la culture. Il s'agit du projet d'une collectivité, et non du travail du maire et de quelques gens proches de la municipalité, comme cela semble être le cas à Lyon.