Iron man 2
Paramount – Marvel

Iron Man 2 : univers en construction

Exactement deux ans après son premier Opus, Iron Man est de retour sur grand écran dans une fausse superproduction où les personnages et l’humour prennent le dessus sur l’action. Les amateurs de cinéma à grand spectacle vont être déçus, Iron Man 2 est avant tout la troisième pierre d’un univers en construction dans la droite lignée du premier volet et de l’incroyable Hulk.

Désormais, le monde entier sait que Tony Stark se cache sous l’armure d’Iron Man. Super-héros à l’égo surdimensionné, l’ancien marchand d’armes ne survit que grâce à un réacteur intégré à son corps qui empêche les débris d’une de ses bombes de pénétrer son cœur. En pleine ascension, il va devoir combattre un ennemi décidé à lui rappeler son passé, mais aussi son propre pays qui souhaite utiliser sa technologie à des fins militaires.

Une nouvelle étape vers la superproduction des Vengeurs

Vendu comme un film à grand spectacle débordant d’action, Iron Man 2 est en fait l’épilogue du premier volet et l’introduction de la franchise des Vengeurs qui mettra en scène les plus grands héros des studios Marvel dont Captain America, Hulk et Thor. Dès lors, ces nouvelles aventures s’inscrivent dans un univers plus important, dont les bases définitives restes encore à poser. De part ce statut particulier, Iron Man 2 fait donc mentir l’adage qui veut que chaque suite soit plus grosse, plus forte et plus bruyante, tout en risquant de décevoir ceux qui s’attendaient à un déluge d’action décomplexée.

Un peu de comédie, un peu d’action

Au-delà de trois grosses scènes d’actions essaimées durant deux heures, Iron Man 2 s’intéresse avant tout à ses personnages, leurs donnant corps et âmes, grâce à des dialogues souvent savoureux. Robert Downey Jr continue son retour fracassant dans le rôle principal de Tony Stark, mélange entre héros mégalomane et cynique à deux doigts de la dépression nerveuse. A ses côtés, le casting trois étoiles renforcées par Samuel L. Jackson, Scarlette Johansson et Don Cheadle, contribuent à rendre les personnages intéressants. Rapidement, les relations qui lient ces derniers prennent rapidement le dessus sur l’histoire, parfois aux détriments du développement des passés des nouveaux venus.

Les amateurs de comics seront aux anges, le grand public risque d’être perdu

Il s’agit peut être là du gros problème d’Iron Man 2. Grâce à de nombreux clins d’œil et multiples références à la bande dessinées, les amateurs de comics seront heureux de retrouver un monde fidèlement adapté. Cependant, cette ambiance propice à réjouir les amateurs du genre risque d’exclure le grand public. Les quelques moments de bravoures et le scénario sortent suffisamment du lot pour contenter l’amateur d’héroïsme, mais demeureront, peut-être, quelque peu être légers pour faire en sorte qu’Iron Man 2 se suffise à lui même comme l’était Batman : le chevalier noir.

Les studios Marvel ont choisi d’utiliser le système qu’ils emploient depuis plusieurs dizaines d’années dans les comics. Chaque film forme un arc scénaristique où une intrigue de base est résolue tandis que des éléments sont placés pour aboutir à ce qu’on appelle un crossover : une aventure regroupant plusieurs super-héros issus du même univers. Un procédé discutable mais qui est pourtant déjà assimilé dans le monde des comics et des séries télés. Au final, Il ne sera possible de juger correctement Iron Man 2 qu’à la sortie des autres volumes de l’histoire des vengeurs. Prochaine étape sur grand écran : Thor et Captain America.

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