Présenté ce mardi à la presse par l'adjoint au maire délégué à la culture, Jean Lacornerie a évoqué son projet pour l'institution que Philippe Faure dirigeait, jusqu'à son décès cet été. L'occasion aussi de s'expliquer sur la "non-procédure" qui a mené à cette désignation.
Le choix semble cohérent. Jean Lacornerie, à 47 ans, passe de la direction du théâtre de la Renaissance, à Oullins, à celle du théâtre de la Croix-Rousse. L'outil est plus vaste, plus visible. "On ne cherchait pas un remplaçant, mais un successeur", a indiqué Georges Képénékian, adjoint au maire délégué à la Culture. La Ville, propriétaire du théâtre, avait reçu dix-huit candidatures spontanées (voir ici), mais n'avait reçu aucun des prétendants. "Nous n'avons pas ouvert d'appel à candidature, a assumé Georges Képénékian, la succession de Philippe Faure n'appelait pas à faire une commission."
Selon lui, "il n'y a pas d'arrogance" de la part de la mairie. Et s'il n'y a pas eu de "réunion formelle" avec les autres acteurs concernés par le dossier, c'est à dire la Drac (direction régionale des affaires culturelles, représentante de l'Etat) et la Région, des discussions ont bien été engagées depuis l'été : "qu'est-ce que vous croyez, autrement on n'en serait pas là au mois de décembre". Il était temps, en effet, de nommer le metteur en scène à qui revient donc le défi de plancher très vite sur la programmation de la saison 2011/2012.
Jean Lacornerie compte s'inscrire dans une « continuité », mais marque déjà ses différences : "le travail avec les têtes d'affiche, je n'ai pas forcément envie de faire ça", a-t-il indiqué. Avant de déclarer également: "il y a une sorte de socle fait de théâtre dramatique, mais je suis sûr qu'on peut avoir autre chose à la Croix-Rousse". Le metteur en scène nouvellement nommé avait dédié le théâtre d'Oullins aux formes musicales, qu'il compte donc amener en partie à la Croix-Rousse. Jean Lacornerie entame dès aujourd'hui sa nouvelle mission, accueilli avec bienveillance par l'équipe croix-roussienne qui reste en place.