Il y a des carrières comme ça qui sont sauvées par des films. Prenez Radiohead, honnête groupe de rock anglais au style approximatif (Thom Yorke était alors le sosie officiel de Catherine Lara) : sa carrière était au ralenti lorsque coup sur coup sortirent leur second album, The Bends, et le film Cyclo re-cyclant Creep, un titre du premier alors passé quasiment inaperçu (on exagère à peine). Ce fut le décollage, alors même que très peu de gens ont vu Cyclo.
À fond depuis Drive
Même chose pour Kavinsky ou presque. Son titre Nightcall, produit par une moitié de Daft Punk, ne fit pas bouger un poil d’oreille du grand public, auquel il ne parvint à vrai dire pas, se contentant de solidifier la petite réputation du gars – par ailleurs pas hyper ambitieux – dans le petit milieu French Touch. Jusqu’à ce qu’un réalisateur danois, Nicolas Winding Refn, se pique de coller la comptine horrifique du Parisien en ouverture de son désormais culte Drive. Explosion pour le réalisateur, l’acteur (Ryan Gosling) et le musicien. Depuis, Kavinsky roule en Testarossa sur la voie de gauche de la hype avec son album Outrun à fond dans l’autoradio. On est peu de chose.
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Kavinsky. Vendredi 7 février à 19h, au Transbordeur, 3 bd Stalingrad, Villeurbanne/La Doua. À l’heure où nous publions, ce concert est annoncé complet.
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Cet article est paru dans le supplément Culture (janvier-juin 2014) de Lyon Capitale.
