L’Opéra de Lyon nous propose à partir du 13 mars son désormais traditionnel festival, soit 3 opéras donnés en simultané autour d’une thématique commune. Les “jardins mystérieux” choisis cette année convoquent Gluck, un héritier de Wagner et un plasticien…
C’est la carte de l’onirisme que joue cette année l’Opéra de Lyon, avec un festival intitulé “Les jardins mystérieux”. Une programmation au sacré pouvoir dialectique puisqu’elle réussit à fédérer trois histoires d’amour tragiques s’établissant chacune au sein d’un univers fantastique et nébuleux.
Mythologie et futurisme 3D
Un classique pour commencer, le célèbre Orphée & Eurydice de Gluck, joyau du classicisme, qu’emmènera – brillamment, certainement – le chef (et violoniste) italien Enrico Onofri, qui a fait ses armes dans le répertoire baroque au sein, jadis, de l’ensemble Il Giardino Armonico.
Ce classique est judicieusement pris en sandwich entre deux curiosités : d’une part Les Stigmatisés, composé en 1918 par l’Allemand Franz Schreker, considéré comme le plus digne héritier de Wagner ; d’autre part, une œuvre contemporaine, Le Jardin englouti, conçue par le compositeur et plasticien Michel Van der Aa, à la fois auteur de la partition, metteur en scène et vidéaste puisque le spectacle offre une grande part à la vidéo (en 3D s’il vous plaît). Une nouvelle production accueillie avec enthousiasme à sa création à l’English National Opera et dont on attend beaucoup, aussi bien musicalement que visuellement.