La 1re Biennale des cultures urbaines de Vaulx-en-Velin s’achève ce soir, avec le concert du rappeur Kery James. Kadia Faraux, la directrice artistique de l’événement, revient sur ces quatre jours de festivités.
Organisée par la mairie de Vaulx-en-Velin, la première édition de la Biennale des cultures urbaines a ouvert ses portes le 18 novembre au centre culturel Charlie-Chaplin. La chorégraphe Kadia Faraux, directrice artistique de l'événement, qualifie cette première édition de "belle réussite". Entretien.
C'est la première édition de la Biennale. Avez-vous atteint vos objectifs en termes de fréquentation ?
Kadia Faraux : Oui. Nous avons d'ailleurs été surpris de l'affluence. Chaque soir, nous avons accueilli pas moins de 600 personnes. Pour le concert de Kery James ce soir (à 20h30), nous attendons 850 personnes. Des spectateurs sont venus de Vienne, de Marseille, pour les soirées rap par exemple. Cette semaine a été une belle réussite.
Avez-vous dû annuler certains spectacles à la suite des attentats du 13 novembre ?
Par respect pour le deuil national, la soirée de lundi, la journée cinéma où nous devions inviter des metteurs en scène, et la soirée de mardi ont été annulées. Cela a été difficile parce que nous sommes tous des artistes engagés, et, au niveau de notre démarche artistique comme politique, quand on touche à la culture et au sport, c’est dur. Nous avons aussi renforcé nos dispositifs de sécurité tous les soirs.
Pensez-vous déjà à une seconde édition dans deux ans ?
J'espère qu'il y en aura une nouvelle, oui. Je pense que nous avons vraiment conquis un public très large. Ce projet porté par la ville est aussi né d'une demande, d'une attente de la part du public. Pendant ces quatre journées, il y a eu une réelle mixité, un public familial avec des enfants, mais aussi des jeunes, des personnes plus âgées, des gens pas forcément connaisseurs de rap ou de danse. Nous avons essayé de leur proposer une programmation variée et j'espère que cela pourra continuer dans deux ans.
Vous avez aussi mis l’accent sur une dimension pédagogique...
Oui, nous avons tenu à ce travail autour de l'éducation. Nous organisons par exemple des master classes le 28 novembre, avec le danseur Bboy Lilou, de la compagnie Pockemon Crew, et moi-même. Une scène ouverte se tiendra aussi l'après-midi pour le public amateur. Ce travail de transmission est important pour nous. La Biennale se termine donc officiellement au centre Chaplin ce soir, mais il y a une continuité grâce à des actions pédagogiques.