Première ce vendredi à l’opéra de Lyon de La Cenerentola, la Cendrillon bicentenaire de Rossini, qui nous change de Disney.
Le Cendrillon de Rossini fête son bicentenaire… L’occasion rêvée de coller à l’actualité festive avec ce “mélodrame ludique” (melodramma giocoso) composé par Gioachino Rossini en 1817, à offrir sans crainte à la famille ou aux amis. “Rossini, ça plaît toujours !”
Si la légende raconte que la partition fut achevée en une nuit par le compositeur, le conte de Perrault trouve ici un ambassadeur de choix, qui n’hésite pas à styliser le trait pour un maximum de pertinence. Point de surnaturel, de bonne fée ni de citrouille, Rossini “modernise” la scène en substituant un “parâtre” à la marâtre et un bracelet à la célèbre pantoufle… On verse une larme (entre deux éclats de rire) et tout le monde rentre satisfait : c’est là la magie de Rossini.
Côté mise en scène, le Norvégien Stefan Herheim détourne le mythe de la “brave fille”, n’hésitant pas à faire de Cendrillon une héroïne sauvage et rusée qui jure avec la figure aseptisée de Walt Disney. La direction est ici assurée par Stefano Montanari, en général fort à l’aise avec ce type de partition tout en légèreté, évoquant volontiers le classicisme mozartien. Un joli rendez-vous de circonstance qui adoucira les mœurs tout en accompagnant sur le mode festif le passage à la nouvelle année.
La Cenerentola – Du 15 décembre au 1er janvier, à l’opéra de Lyon.
–> Ce vendredi à 18h : psychanalyse de l’œuvre par Jean-Michel Vives, de l’université de Nice
Le sourire et le conte du cœur. ( last version )Quand les ombres de la nuit reviennent sur les roses pour donner une chanson le tendre soupir m'invite à comprendre le chant de la mort et alors le sourire devient le portrait d'un sonnet douloureux: j'écoute le silence qui pénètre dans le vide, j'essaie de fuir en cherchant l'harmonie dans la lueur des étoiles...Francesco Sinibaldi