La Maison de la danse frappe fort pour ce début d’année avec Grand finale d’Hofesh Shechter, qui résonne d’une danse puissante au cœur d’un chaos planétaire annoncé.
Sans narration et sans illustration, le travail du chorégraphe Hofesh Shechter est dans une écriture complexe portée par l’incroyable énergie de groupe, à l’intérieur de laquelle les corps sont souvent en contact à la recherche de sensations. Grand finale tente de transposer un monde chaotique en train de basculer dans l’incontrôlable et l’inexorable. Ici, l’individu se retrouve dans une énorme vague, un flot de mouvements continu, au cœur d’événements dont il semble détaché et qui pourtant le soulèvent et le déplacent.
Sur fond de musique électro et de percussions, la pièce est constituée de dix danseurs (quatre femmes et six hommes) et six musiciens qui sont sur scène mais séparés des interprètes. Ils évoquent, loin de la tourmente, une sorte de cellule d’humanité pure qui continue de jouer sans interférer, une sorte de respiration. Sombre, hypnotique, très ancré au sol et dans la terre, Grand finale est un des événements de ce début d’année !