Ce fut un véritable polar. En juillet dernier, la ministre de la culture et le maire de Lyon pouvaient l'annoncer. Après plusieurs mois de tractations et de craintes, le propriétaire de La fuite en Egypte, chef d'œuvre de Nicolas Poussin, avait accepté de le céder pour 17 millions d'euros.
Pour l'acheter, le Musée du Louvre et celui de Lyon s'étaient associés pour gérer la plus importante opération de mécénat jamais réalisée en France. Les fonds privés collectés se sont élevés à 15 millions d'euros. La Fondation Gaz de France, Axa et Total pour les principaux mécènes nationaux ont versé 10 millions. Un collectif d'entreprises locales, autour de la Fondation Bullukian, a participé à hauteur de 5 millions. Parmi elles, la Caisse d‘Epargne, Siparex, Bio Mérieux, Toupargel, JC Decaux, la Lyonnaise de banque et GL Events. L'Etat, la Ville de Lyon et la Région Rhône-Alpes ont apporté le reste des financements. Le transfert de propriété sera officiel début janvier. La fuite en Egypte sera présenté au Musée du Louvre puis rejoindra le Musée des Beaux-arts de Lyon qui possède déjà une collection, majeure en Europe, de peintures du XVIIe siècle. Il fera l'objet d'une exposition, du 15 février au 19 mai, lors de laquelle d'autres tableaux de Poussin, prêtés par des musées français, britanniques et russes, seront aussi présentés.
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