La politique ne disparaît pas des scènes lyonnaises cette semaine, mais c’est surtout la famille qui s’y installe, avec notamment Albert Cohen et Wajdi Mouawad.
Marianne à l’Astrée
Poursuite du décapage historique à l’Astrée avec L’Assemblée nationale est morte, vive l’Assemblée, une pièce volontairement comique sur un sujet pas forcément drôle : la politique française. C’est avec beaucoup de dérision que Soizic de la Chapelle met en scène de grands moments qui ont fondé notre politique. Sur scène, quatre comédiens incarnent trois députés et une Marianne fatiguée qui tentent de remettre en route notre démocratie après un renversement populaire. Ils nous en font revivre les grandes heures (de la Révolution à nos jours, en passant par la dernière cohabitation). Derrière certaines situations désopilantes se niche une vraie réflexion historique et philosophique sur nos institutions.
L’Assemblée nationale est morte, vive l’Assemblée – Mercredi 23 janvier à 19h19 au théâtre Astrée (campus de la Doua)
Cléopâtre au Sémaphore
À partir d’improvisations retravaillées en liberté inconditionnelle, Antonia de Rendinger (auteure de l’excellent Travail, famille, poterie) nous raconte dix petites histoires drôlissimes.
On y croise une vingtaine de personnages, de la jeune maman dépassée par la garde partagée à la prof de SVT old school, en passant par une Cléopâtre tragédienne. La mixité sociale, le culte de Brel, Barbe Bleue ou le plaisir féminin sont autant de thèmes abordés dans ce nouvel opus.
Antonia / Moi jeu ! – Mardi 22 et mercredi 23 janvier au Sémaphore (d’Irigny) qui fête ses 20 ans dimanche
Adolf (Wölfli) à la Renaissance
À l’aube du XXe siècle, interné dans la cellule d’un hôpital psychiatrique à la suite d’actes de délinquance, Adolf Wölfli dessine, écrit et compose. Pendant trente ans, il accumule 1 300 dessins, 44 cahiers où sont exposées ses théories scientifiques et religieuses, sa biographie imaginaire de 25 000 pages, La Légende de saint Adolf. Pour mettre en scène ce personnage hors du commun, Guillaume Bailliart crée son avatar, crooner, prêcheur, magicien, porté par un fantastique orchestre fantasque, capable de faire apparaître et disparaître ses pensées, ses émotions…
Je ne suis pas une bête sauvage – Mercredi 23 et jeudi 24 janvier au théâtre de la Renaissance (Oullins)
ET TOUJOURS (cf. semaine précédente)
– La Réunification des deux Corées au TNP, toujours archi complet (la jauge réduite limite beaucoup le nombre de spectateurs) mais toujours une liste d’attente (le spectacle le vaut vraiment)
– Le Porteur d’histoire, toujours à la Comédie-Odéon
– dernières de Des hommes libres aux Clochards-Célestes (lundi) et des Ménines au NTH8 (lundi et mardi)
MAIS AUSSI…
– Les Déterritorialisations du vecteur, l’une des “cartographies” de Frédéric Ferrer / Mercredi à 20h aux Ateliers (VOIR ITW à part)
– Seuls de et avec Wajdi Mouawad à l’espace Albert-Camus, en attendant sa nouvelle mise en scène en juin au TNP / Jeudi et vendredi à 20h30
– La Dame aux camélias mise en scène par Arthur Nauzyciel au Radiant / Mardi à vendredi à 20h30
– Le Livre de ma mère d’Albert Cohen par Patrick Timsit aux Célestins / Première samedi à 20h
– Les Couteaux dans le dos, sur l’adolescence et la famille, au théâtre de l’Iris / Mardi à samedi à 20h, dimanche à 16h
– Meute, sur la réhabilitation et la vengeance, au TNP / Jeudi, vendredi et samedi à 20h30, dimanche à 16h
– Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare au Toboggan, adapté par Juliette Rizoud, qui présente deux jours avant au même endroit le film de Kusturica Chat noir, chat blanc, qui l’a inspirée / Vendredi à 20h30 (le film mercredi à 20h)
– et Une nuit américaine, transposition au théâtre de films de Samuel Fuller et André de Toth, à la Croix-Rousse /Jeudi, vendredi et samedi à 19h30 (attention, le spectacle est revendiqué comme un marathon de théâtre, il dure 3h30)