Les Lyonnais se rappellent en ce 31 mai 2019 les inondations dévastatrices survenues il y 163 ans jour pour jour, à la suite de pluie diluviennes sur la région.
Difficile à croire au vu de la météo de ce 31 mai. Mais il y a 163 ans, jour pour jour, la ville de Lyon essuyait des pluies diluviennes. Une véritable apocalypse qui engendrait des inondations historiques. Les plus importantes jamais survenues, après celles de 1840. Avec des dégâts accablants dans toute la vallée du Rhône, submergée par un fleuve qui n'est alors pas encore contenu par les aménagements actuels. La ville d'Avignon garde d'ailleurs les traces des inondations monstres grâce à des plaques disposées sur ses remparts.
"La Camargue est couverte d'eau"
"1er juin, 8 h 37, soir. Le Rhône a baissé de près de deux mètres depuis minuit. Cette baisse est arrivée trop tard ; quatre digues étaient rompues en différents points. La Camargue est couverte de deux ou trois mètres d'eau. La plaine, depuis Tarascon jusqu’à la mer, est inondée ; 100.000 hectares environ, dont 60.000 en culture, sont sous l'eau. Toutes les récoltes sont perdues. Dans la ville de Tarascon, l'eau s'est élevée à trois ou quatre mètres. Nous sommes obligés d'envoyer de Marseille le pain nécessaire aux habitants. Il est probable qu'en Camargue, la plus grande partie des bestiaux est noyée", transmet le préfet local au ministère de l'Intérieur par dépêche télégraphique
18 morts à La Guillotière
La ville de Lyon subit d'important dégâts. La rive gauche du Rhône, alors en construction est particulièrement touchée. Dans le village de La Guillotière, 18 personnes perdent la vie. La voie de chemin de fer reliant Lyon à Saint-Etienne est impraticable, alors que la Loire connaît aussi des inondations. Plus au nord, "les avis reçus de la vallée supérieure de la Saône annoncent qu’elle s’est transformée en un vaste lac ; toutes les voies de communication sont interceptées, et les récoltes sont en partie perdues", rapporte le géographe Maurice Pardé.
Reportage photo
La ville de Givors est sous les eau, celle de Vienne également, alors que la crue du Rhône y est accentuée par celles des ruisseaux affluents. Idem à Valence où la crue combinée du Rhône et de l'Isère font des ravages sur la ville. Une catastrophe naturelle d'une ampleur telle que le photographe Édouard Baldus, va réaliser un reportage à ce sujet à Lyon, Avignon et Tarascon à la demande de l'Administration des Beaux-Arts.
c'est ce qui va se passer 6 h après que le barrage de Vouglans ait craqué ?
Pas vraiment, je crois.
En 1856, c'est monté "doucement". Quand Vouglans craquera, ça déferlera comme un torrent, ou un tsunami...
un étude officielle de risque a été publiée et elle est consultable publiquement, à son sujet il est écrit :
Les autorités estiment que si le barrage du lac de Vouglans situé dans le Jura cédait, la ville de Lyon serait très touchée : la place Bellecour serait alors immergée sous 6 mètres d'eau. On estime également que 46 communes de l’Ain seraient englouties. Ce barrage a créé un lac artificiel qui en cas de rupture déverserait 605 millions de m3 d'eau.
Mais le risque qu'une telle rupture arrive est jugé comme très faible par les autorités : il a été conçu pour résister à de multiples évènements exceptionnels comme des séismes de forte magnitude ou des attentats. Il ne se visite d'ailleurs pas pour des raisons de sécurité.
Vouglans ? craquera !!!plus dangereux Roselend,
Roselend dangereux s'il craque ? Pour Albertville sûrement, pour Grenoble probable, mais il ne fera pas monter le Rhône d'un centimètre à Lyon.