Les salons de peinture ont longtemps été des endroits où découvrir des artistes avec leurs sociétaires. Beaucoup ont disparu. Lyon attend la réfection du palais de Bondy pour, peut-être, retrouver les salons de printemps, d’automne ou du Sud-Est, exilés pour l’heure. À Vourles l'association Tony-Tollet a organisé le salon du nom du peintre lyonnais du XIXe siècle, permettant également de présenter le travail d'une trentaine d'artistes d'aujourd'hui.
Il s’agit donc de rendre hommage à Tony Tollet en montrant quelques-unes de ses œuvres. Mais il était ici entouré d’une trentaine d’artistes d’aujourd’hui, professionnels, semi-professionnels et amateurs. Jacques Gatti, tour à tour peintre de marine, orientaliste ou dans l’inspiration d’un impressionnisme contemporain, en était l’invité d’honneur. Il y avait aussi Alain Chevrette, que l’on peut rattacher à Giorda, le Lyonnais coloriste Michel de Matteis (visibles tous les deux à la galerie Le Soleil sur la Place) et l’abstraction de Pierre Souchaud, critique d’art fondateur du magazine Artension. Loin de Lyon, étaient également présentées des œuvres de Dalva Duarte, peintre voyageuse brésilienne désormais installée en Ardèche avec son monde évoluant entre Renaissance, Picasso et portraitiste du tiers-monde. Un jury avait sélectionné les autres participants.
Bilan et avenir
Certes, l’éloignement, les difficultés financières et de logistique restent un obstacle à la pérennité d’une telle manifestation. Certes, la photographie, la sculpture, voire les installations ou la vidéo n’étaient pas présentes. Mais la “maison forte” de Vourles est un lieu idoine. Beaucoup de rencontres, d’échanges ont pu se passer, provoquant une certaine émulation. Le but des organisateurs est de transmettre, à l’instar de Tony Tollet. Pour cela, ils vont chercher d’autres créateurs, ici et à l’étranger. Un prix Tony-Tollet sera créé. Et il s’agira bien sûr d’élever encore et toujours le niveau qualitatif du salon.