Cafés
Le Café Hafa
Une drôle d’adresse accrochée à la falaise. On n’y sert (du moins, quand on parvient à passer commande) que du café et du thé à la menthe. Installé sur une succession de terrasses et d’escaliers descendants vers la mer, l’endroit ne paie vraiment pas de mine, mais vaut bien une extra ball pour sa vue incroyable sur de Détroit de Gibraltar et sa clientèle locale plutôt turlupine, visiblement bien portée sur les embruns du kif. L’une des adresses fétiches des Rolling Stones, de Jimi Hendrix ou d’Elizabeth Taylor, paraît-il. Dans le même genre, mais avec vue sur la ville, le Café Baba, perdu dans un recoin de la médina. > Avenue Mohammed Tazi.
Gran Café de Paris
Le café le plus célèbre de la ville. Mais aussi le mieux placé, au carrefour de deux des plus importantes artères de la cité. La déco et les costumes du personnel n’ont pas été changés depuis les années trente, la télé a remplacé les discutions entre barbouzes, trafiquants et autres marlous en tout genre. Selon les serveurs, Saint-Exupéry y commanda, un jour, un Porto. On pouvait jadis s’y enivrer. Aujourd’hui, on y sirote quelques impeccables thés à la menthe et cafés noirs en regardant passer la vie. > Place de France.
Restaurants
Le Mirage
À une vingtaine de kilomètres de Tanger, mais à quelques brasses du célèbre Cap Spartel, le point le plus au nord de l’Afrique (le phare ne se visite officiellement pas mais, contre quelques dirhams, le fiston du gardien est plutôt du genre serviable…). Sans aucun doute l’un des plus beaux endroits du Maroc. Tout comme sa terrasse, simplement magnétique. Cuisine occidentalo-marocaine tip-top. > 039 333 332 et www.lemirage-tanger.com
Les Saveurs
Pas simple d’accès puisque que perdue au milieu des entrepôts du port, cette dînette de poche est connue pour servir les meilleurs poissons de Tanger. Ambiance improbable, mi-intello, mi-dockers où tout se mange sans couvert. Demandez vos poissons « koulchi », c’est-à-dire l’« intégrale ». > 2, Escalier Waller (en dessous de l’hôtel Minzah).
Casa d’Italia
Très bonnes pâtes, pizzas tailles roues de carrosse, friture de poisson nickel, vins italiens (attention, c’est du robuste), mais surtout cadre mémorable, au milieu d’un magnifique et colonial Palais des Institutions italiennes. Clientèle plutôt chic et expatriée. > 102, rue Bouarrakia.
Agadir
Plus local, bien que décoré comme un bistrot auvergnat, cet établissement – aux horaires d’ouvertures fluctuants – sert quelques superbes tajines. > 21, rue du Prince Héritier.
Bars
Le Tanger Inn
Un bar de nuit pour le moins interlope et plutôt gay-friendly. Déco et musique sans grand intérêt si ce n’est que l’endroit fut l’un des préférés des écrivains de la Beat Generation – les murs sont d’ailleurs truffés de références à Kerouac ou Burroughs – et qu’il ne semble jamais fermer ses portes. Arrivez de préférence un peu tard. > 1, rue Magellan.
La terrasse de l’hôtel Continental
L’un des glorieux hôtels du Tanger des années trente. Le hic, c’est qu’il est installé sur le port. Et donc particulièrement bruyant, malgré la récente rénovation. Sa terrasse, en revanche, est parfaite. Selon le groom, Churchill y fuma quelques cigares (chambre 108 visiblement). > 36, rue Dar-al-Baroud.
Maisons d’hôtes et hôtel
Dar Nour
De très loin, la meilleure adresse de Tanger ! Cette maison d’hôte tenue par deux Lyonnais – par ailleurs anciens rédacteurs en chef de Lyon Capitale – est lovée au sommet de la Casbah. Tout juste une dizaine de chambres, mais toutes décorées avec un goût exquis. Immense toit terrasse dominant la ville avec vue à 360°. Petit-déjeuner royal de luxe. Possibilité d’y dîner, lorsqu’on y réside. Spécialités marocaines irréprochables. Réservez absolument vu que l’adresse est dans tous les guides un brin chic. > 20, rue Gourna. (00.212) 62.11.27.24 et www.darnour.com.
El Minzah
Le palace (5 étoiles au compteur) de Tanger. Stupéfiant de beauté et de charme, cet hôtel fondé en 1931 a sans doute vu passer tous les puissants de la planète. > 85, rue de la Liberté. 00212 (0) 39 93 58 85 et www.elminzah.com. Librairie Les Colonnes Sorte de Mecque de la littérature tangéroise, on y trouve tous les auteurs mythiques de la ville. Et en particulier ceux difficiles à dénicher, comme Lotfi Akalay. > 54, boulevard Pasteur.