Notre sélection dans les galeries lyonnaises
Réalisatrice, scénariste, actrice et photographe, Ebru Ceylan est une artiste turque reconnue à l’international pour son approche unique et sensible de la photographie où elle célèbre la vie, le mouvement et la lumière. Avec Inner World, la galerie Le Bleu du Ciel expose ses photos créées en Asie mineure, nous offrant un voyage poétique et mystérieux construit au fil de ses errances, de ses rencontres avec les paysages et ses habitants (du 5 octobre au 28 décembre).
Une belle exposition est à découvrir puisqu’il s’agit de Masculin/Féminin : la beauté du XVIIe siècle à nos jours à la Tomaselli Collection. À travers de nombreux artistes – dontJean-Baptiste Chatigny, Marie-France Chevalier, Jean Couty, Hippolyte Flandrin, Jean-Baptiste Frénet –, elle nous invite à comprendre comment, après l’exploration du corps (de l’anatomie jusqu’aux mouvements et expressions) inventée par les artistes de la Renaissance, des peintres et dessinateurs du XVIIe siècle jusqu’à aujourd’hui n’ont cessé de multiplier ses représentations mais aussi ses transformations, parfois fascinantes, à travers notamment le vieillissement (jusqu’au 8 mars 2025).
Figure majeure de l’art minimaliste dans les années 1980, également lyonnaise, Marie Bourget (1952-2016) est à découvrir à la très belle galerie Houg avec Point de vue qui met en valeur toute la complexité et la richesse d’une œuvre qui questionne, à travers des installations et des sculptures, la manière dont notre perception de la réalité est influencée par des codes sociaux et une pensée collective formatée qui détournent notre propre point de vue, unique et singulier. En mettant notre regard à l’épreuve, elle nous invite à avoir un œil critique sur les artifices de représentation, avec le désir de renouveler notre approche du visible (jusqu’au 12 octobre).
Et aussi
La bibliothèque de la Part-Dieu rend hommage à la photographe Henriette Ponchon de Saint André née à Saint-Didier-au-Mont-d’Or en 1929 qui fut peintre décorateur sur jouets en bois pendant 25 ans, puis conseillère technique au ministère de la Jeunesse et des Sports où elle fit pratiquer la photographie comme moyen d’éducation et de culture populaire. Grande voyageuse, elle a parcouru, seule, de nombreux pays – Roumanie, Portugal, Turquie jusqu’aux rives du Gange et pyramides aztèques… réalisant des œuvres pour la plupart en noir et blanc. Son travail se fonde sur la rencontre avec l’autre, la captation du regard, l’humanité, l’hospitalité et la singularité des êtres approchés et revêt ainsi un caractère ethnologique (Pour la vie jusqu’au 31 décembre).