La sélection de Lyon Capitale
La galerie La Taille de mon âme accueille Audrey Ballacchino, artiste drômoise d’origine italienne qui sculpte la céramique en s’inspirant de l’art populaire sicilien pour remonter le fil de ses origines qu’elle ne connaît pas bien et qu’elle fantasme ou réinvente.
Elle crée ainsi un univers familier centré sur l’art de la table avec ses rituels quotidiens et ses objets qu’elle transforme, certaines mises en scène sont réalisées dans une collaboration avec la photographe Pascale Cholette.
Un travail émouvant qui explore une mémoire bousculée par les traces de vies antérieures qui constituent ce qu’elle est (et ce que nous sommes), où la mort se mêle inévitablement à la vie (Retrouvailles jusqu’au 22 juin).
Exposant toujours des artistes de qualité, la galerie Regard Sud présente le peintre Lilian Euzéby avec des œuvres poétiques et lumineuses qu’il fait surgir d’une matière essentielle pour lui : l’eau.
Qu’elles soient calmes ou agitées, les eaux sont au cœur de ses paysages déroutants et métaphysiques qui parfois fusionnent les éléments – le lac, le reflet, la forêt et le ciel – questionnant le temps pour déstabiliser la perception que nous avons de la toile mais aussi de notre propre réalité (jusqu’au 13 juillet).
Qu’est-ce que le lointain ? Comment l’Europe de 1450 à 1950 a tenté de l’appréhender, de l’illustrer et de le comprendre ?
La bibliothèque municipale de Lyon aborde ces questions autour d’une épopée traversant plusieurs siècles et continents avec de nombreux documents, et construite autour de trois parties qui adoptent un unique point de vue, le lointain vu par les Européens – depuis l’époque des “grandes découvertes” jusqu’au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, de la découverte des nouveaux horizons exotiques à l’exploration des cercles polaires et de l’immersion dans les profondeurs marines à l’ascension des sommets hostiles (Représenter le lointain, jusqu’au 13 juillet).
À ne pas rater ! L’exposition que le musée de Grenoble consacre, en collaboration avec le Centre Pompidou, à Joan Miró (1893-1983) est l’occasion de redécouvrir l’énergie créatrice et la modernité d’une œuvre immense qui trouve son ancrage dès les années 1910 dans la terre catalane de son enfance et qui – au même titre que Picasso – lui a donné une place majeure dans l’art du XXe siècle.
Elle met l’accent sur les années 1960-70 où il affirme avec une puissance inédite son désir de liberté et d’expérimentations, nous offrant la présence exceptionnelle des trois “Bleu” (1961) qui, par leur couleur céleste, invitent à un voyage méditatif (jusqu’au 21 juillet).