L’Opéra de Lyon ouvre sa saison lyrique par des Noces de Figaro fruit d’une coproduction avec le festival d’Ambronay.
Avec un tel partenaire, on imagine sans crainte un Mozart à la mode baroque sur “instruments” d’époque et tout ce qui s’ensuit... C’est au contre-ténor René Jacobs à la direction de l’Orchestre baroque de Fribourg qu’a été confiée cette production en version de concert (sans mise en scène). Ayant fait ses armes dans le domaine baroque, le fondateur du Concerto Vocale fait également figure de référence dans le répertoire mozartien, qu’il aborde avec cette touche... baroque ? Oh que non ! Le maestro rétorquera : “néoclassique” !
Opposée à celle qualifiée de “postromantique” en vigueur dès le début du XXe siècle, cette approche puise certainement dans la tradition baroque ses fondements (Mozart naît pendant l’ère baroque) mais ne prétend pas à une authenticité – illusoire (et prétentieuse), selon Jacobs. Reconstruire l’œuvre, la faire vivre avec son temps, en prenant bien entendu en compte les avancées musicologiques, mais en évitant le dogme : telle est pour le chef la meilleure façon de servir Mozart aujourd’hui et de tourner définitivement le dos aux versions postromantiques aujourd’hui dépassées.
Un Mozart neuf, alerte, conscient du passé mais aussi du temps présent : un chef-d’œuvre à redécouvrir sous son meilleur jour !
---
Les Noces de Figaro. Dimanche 22 septembre, à 16h, à l’opéra de Lyon.