La compagnie Ailey II est de retour à Lyon, avec un programme qui révèle le talent d’une nouvelle génération de chorégraphes américains.
La compagnie Ailey II est constituée de jeunes danseurs destinés à rejoindre l’Alvin Ailey American Dance Theater, temple de la danse afro-américaine créé à New York en 1958 par Alvin Ailey. Elle parcourt le monde avec des pièces du répertoire et d’autres plus récentes qui illustrent la vision créative des chorégraphes les plus en vogue aux États-Unis. Le programme présenté à Lyon nous dévoile quatre pièces dont les chorégraphes ne sont pas vraiment connus en France et c’est bien ce qui nous donne envie de les découvrir.
Road to one de Darrell Grand Moultrie, originaire de Harlem, interroge le voyage que nous faisons pour donner un sens à la vie, tout comme l’héritage laissé aux générations futures. Moderne et élégante, sa danse est une explosion d’énergie qui se déploie sur une bande-son mélangeant Ezio Bosso, Kenji Bunch, Monica Ohuchi, Oliver Davis et Spark.
Directeur artistique depuis 2011 de l’Alvin Ailey American Dance Theater, Robert Battle propose The Hunt, une pièce pour six danseurs accompagnée par la musique des Tambours du Bronx dont la puissance scénique est proche d’une performance athlétique.
Ce grand moment de danse sera suivi de Virtues, créée par Amy Hall Garner. Danseuse chez Paul Taylor, coach auprès de Beyoncé, la chorégraphe est remarquée par un talent tout azimut qui la mène vers des projets artistiques très éclectiques. Dans cette pièce, les interprètes démontrent leur grâce et leur virtuosité au cœur d’un subtil mélange de jazz et de danse moderne.
Le programme s’achèvera avec Where there are tongues de Bradley Shelver, chorégraphe sud-africain invité dans de nombreuses compagnies internationales. Ici, il évoque l’idée que nous sommes tous ensemble dans ce monde et que nous réussissons ou échouons collectivement. La musique aux rythmes complexes du groupe marseillais de polyphonies masculines Lo Còr de la Plana se marie admirablement au style décalé de Bradley Shelver, qui invente un théâtre de danse à l’énergie débridée et communicative.