Coordinateur artistique du Sucre et des Nuits sonores, Pierre-Marie Oullion se félicite aujourd’hui de la vitalité de la scène électro lyonnaise. Et se souvient du temps où la ville souffrait de disette musicale. Ce théoricien de la musique électronique présente Lyon comme une place forte en Europe, au réseau underground influent et au public averti.
Lyon Capitale : On a l’impression d’une démocratisation de l’électro ces dernières années. L’underground d’hier est-il devenu mainstream ? Pierre-Marie Oullion (Arty Farty) © Gaétan Clément Pierre-Marie Oullion : Absolument pas ! La partie consommable de l’électro, l’EDM [electronic dance music, la musique de club à vocation dansante produite par des artistes comme Avicii ou David Guetta, NdlR], est un phénomène assez récent, né il y a dix ans de la scène un peu trance européenne, hollandaise notamment, et de l’électro américaine. C’est ce qui a donné naissance à ce monstre. C’est une musique de l’entertainment. L’underground de la fin des années 1990 l’est encore aujourd’hui, et revient cycliquement. On a par exemple d’innombrables retours du disco. Il y a ces cycles, liés à des communautés, des labels. On a l’impression d’un bouillonnement à Lyon, avec une vraie appétence du public. Un public d’ailleurs plutôt averti…Il vous reste 80 % de l'article à lire.
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