C’est un événement particulier pour la capitale de la résistance. Le 27 janvier est la Journée européenne de la mémoire des victimes de l’Holocauste et le 71e anniversaire de la libération des camps.
Les 70 ans de la Libération ont marqué, déjà l’année dernière, une date symbolique. Un anniversaire particulier que les commémorations de cette année viennent clôturer. Ce mercredi 27 janvier, une cérémonie d’hommage aux victimes de l’Holocauste se tiendra au mémorial national de la prison de Montluc (Lyon 3e).
Montluc, un lieu chargé d’histoire
Pendant l'occupation, plus de 9 000 Juifs, résistants et opposants politiques sont passés par les geôles de cette prison militaire. Nombre d'entre eux ont été torturés. Jean-Moulin lui-même transitera par ces murs après son arrestation à Caluire.
Construite en 1921 et passée aux mains des Allemands en 1943, Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon, gérera l'établissement jusqu'à son évacuation en 1945. Le “boucher de Lyon” retournera ensuite à Montluc en 1983, où il y sera incarcéré, une semaine avant le début de son procès pour crime contre l'humanité. Un lieu chargé d'histoire, transformé en mémorial à partir de 2009 et accessible aux visites gratuitement sur réservation.
Au “Veilleur de pierre” : hommage à la libération d’Auschwitz
La Journée européenne de la mémoire des victimes de l'Holocauste fait écho au 27 janvier 1945, date de la libération du camp d'Auschwitz par l'Armée rouge. À l'arrivée des troupes russes, il ne restera que 7 000 survivants, les nazis ayant entraîné dans leur fuite des milliers de prisonniers. La commémoration du 71e anniversaire de cette libération aura lieu le 31 janvier à 11h au monument de la Résistance “Le Veilleur de pierre” sur la place Bellecour.
Au théâtre, la déportation et l’occupation vues par l’enfant
Pour une approche différente et culturelle de l’histoire, on peut citer deux pièces de théâtre qui explorent des aspects de l’occupation et de la déportation à travers le regard de l’enfant.
Une petite fille privilégiée met en scène le livre éponyme de Francise Christophe. Âgée de 7 ans au début de la guerre, une petite fille raconte son histoire sous l'occupation puis celle, plus douloureuse, dans les camps. On assiste à l'évolution de l'enfant, de l'innocence à l'horreur, au milieu d'une barbarie décrite avec simplicité.
Autre pièce, autre histoire : celle de Benjamin Orenstein avec Ces mots pour sépulture. Déporté pendant la guerre, il a assisté pendant son enfance à la venue des nazis dans Annopol, son village natal en Pologne. Vexations, rafles et exécutions deviennent quotidiennes, mais le pire reste à venir.