À l’approche des fêtes, Lyon Capitale vous propose chaque jour jusqu’à Noël sa sélection dans les vitrines des libraires. Aujourd’hui, le récit épique de Boris Razon.
Que faire quand soudain, dans la force de l’âge, on se retrouve enfermé dans son propre corps ? C’est ce qui est arrivé à Boris Razon et le fil de Palladium.
Atteint d’une forme aiguë du syndrome de Guillain-Barré, ce journaliste raconte le lâchage honteux de son corps, puis les semaines où, paralysé, il descend en rappel au fin fond de son inconscient pour arriver en enfer : un enfer d’hallucinations homériques, épuisantes, qui sont comme une vie à l’intérieur de la vie et entretiennent d’étranges correspondances avec les grands récits épiques. Comme si le corps sécrétait sa propre fiction pour se détacher d’une réalité paralysée.
On sort rincé de ce voyage au cœur des ténèbres, après avoir oscillé entre l’aspiration du récit et les envies de balancer le livre contre un mur. Comme l’éternel va-et-vient de Razon entre son corps et un monde au-delà du corps.
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Palladium, de Boris Razon, éd. Stock, août 2013, 496 pages, 22 euros.
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Cet article est extrait du cahier Culture de Lyon Capitale n°728 (décembre 2013). Pour d’autres idées de lectures ou de livres à offrir, cliquer ici ou là.
