Au tout début de l’année 2020, nous avions rendu compte de Pressing. Livre autoédité par Phil Pressing, alias Philippe D’Anière, ex-batteur de Starshooter, groupe punk lyonnais devenu mythique, où il racontait plus d’un demi-siècle d’une vie chaotique, brutale, de Lyon à Los Angeles.
On peut le retrouver en ce début d’année, avec deux nouveaux opus, Mon Ami Trump et La Diagonale des coyotes. Toujours édités par ses soins.
De toute façon, il en est parfaitement conscient, aucun éditeur ayant pignon sur rue n’accepterait de le publier. Il est resté un indécrottable punk, absolument allergique au politiquement correct, incapable de museler son langage comme d’édulcorer sa pensée, y compris, surtout même, quand elle peut choquer les âmes sensibles, ces bobos-écolos-islamo-véganes qu’il voue allègrement aux gémonies.
Mon Ami Trump est composé de quelques-uns de ses meilleurs statuts Facebook, lors du premier mandat de Donald Trump. De son élection jusqu’à sa défaite dont Phil prévoit, on ne peut pas dire qu’il n’aura pas eu le nez creux, qu’elle ne l’empêchera pas de revenir dans la bagarre et de l’emporter à nouveau.
Lire aussi : ´La grande gueule’ > Philippe d’Anière, alias Phil Pressing, le cow-boy de Lyon pro-Trump
Dans La Diagonale des coyotes, le punk de 65 ans fend l’armure. Il dit son immense douleur, de sa manière toujours aussi trash, après la mort de sa compagne, Pam, fauchée par le Covid. On retrouve aussi quelques épisodes délirants qu’il n’avait pas encore racontés sur sa vie de rock star avec Starshooter (comment Kent le réveilla un beau matin dans une chambre d’hôtel parce qu’il voulait lui fredonner ce qui devint le tube du groupe : Betsy Party). Il y a également cette excellente chronique de son séjour en hôpital militaire psychiatrique où, en 1977, il resta un mois pour se faire réformer. Il avait mieux à faire que son service militaire. C’est incontestable.
Mon Ami Trump – Philippe D’Anière, 196 p., 29,90 €.
La Diagonale des coyotes – Philippe D’Anière, 220 p., 20 € (disponibles sur Amazon).
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