tribunal palais justice Lyon
La cour d’assises de Lyon. (© Tim Douet)

Lyon : 5 faits incroyables qui ne sont pas des poissons d'avril

Il y a des choses, lorsqu'elles sont racontées le 1er avril, personne ne veut y croire. Voici 5 faits sur Lyon et son histoire qui sont pourtant bien vrais.

Le palais de justice aurait pu être construit sur la Saône

Les Lyonnais connaissent tous le palais de justice dans le Vieux-Lyon et ses 24 colonnes, mais le projet a bien failli être ailleurs dans un lieu inattendu. En 1828, la Ville souhaite construire un nouveau palais de justice à la place de l’ancien, la Maison de Roanne, qui date du XVe siècle, au bord de la Saône, dans le quartier historique de Lyon.

L'architecte Louis-Pierre Baltard dévoile alors publiquement le projet d’un palais de justice construit sur une île artificielle au milieu de la Saône, que l’on rejoindrait par le pont du Change au nord, ou bien par un nouveau pont au sud. Cela permettait d’éviter les expropriations dans le quartier Saint-Jean, tout en réglant les éventuels problèmes de surface constructible. Pour l'architecte, il s’agit là de la meilleure solution : “Elle aurait entre autres avantages réels, attachés à tous les éléments qui entrent dans la distribution d’un tel édifice, celui de ne pas être encaissé, comme l’ancien palais, sous des maisons élevées dans trois rues étroites qui en formeraient l’enceinte, au pied de la montagne de Fourvière…”.

Néanmoins, le projet de l’île est rejeté par les habitants de Saint-Jean, qui font pression pour que le nouveau palais de justice reste à la place de l’ancien. Des ingénieurs critiquent en outre vivement la viabilité du projet sur la Saône. Baltard n’aura d’autre choix que de revenir à une idée plus classique, à l’endroit pressenti dès le début.

Une gare place Bellecour

En 1845, Lyon souhaite accueillir une grande gare pour entrer dignement dans l’ère du chemin de fer. Quelques voix suggèrent de construire un gigantesque édifice sur la place Bellecour. Les Lyonnais hurlent au blasphème, ils ne veulent pas sacrifier l’une de leurs fiertés. Selon l’historien Félix Benoit, dans son ouvrage Lyon secret, le maire en personne s’oppose au projet lors du
conseil municipal du 20 février 1845. D’autres suggèrent d’installer la gare au sud de la Guillotière, le long du Rhône (voir Les Champs-Élysées de la Guillotière). Au final, c’est Perrache qui sera choisi, le 12 novembre 1845.

Gustave Eiffel avait bien un projet pour Lyon

Certains attribuent, à tort, la tour métallique de Fourvière à Gustave Eiffel. Pourtant le père de la tour parisienne a bien eu un projet pour Lyon : comme d'autres, il a imaginé un pont de 570 mètres entre Fourvière et Croix-Rousse. En 1876, il présente ainsi ce trait d'union métallique entre les deux collines. L’homme a déjà fait ses preuves avec les viaducs de Neuvial et de Rouzat. Durant une quinzaine d’années, il va être proche du projet. Mais, quand il estime le coût de son viaduc, dans les années 1880, il effraie les autorités : plus de trois millions de francs. Quasiment le prix annoncé en 1884 pour la construction de la tour Eiffel (budget largement dépassé en 1889, l’édifice ayant coûté au final 8 millions). Lyon n'a pas eu son pont Eiffel, car jugé trop cher.

Des signalements d'OVNI dès le Moyen-âge

Vers 832, plusieurs témoins rapportent avoir vu un navire aérien voler au-dessus de Lyon. Trois hommes et une femme en seraient descendus. La foule menace de les lyncher, de les brûler pour sorcellerie. L'archevêque Agobard parvient à sauver les visiteurs qui expliquent avoir été enlevés alors qu'ils travaillaient dans des champs. Une fois relâchés, ils disparaissent et ne seront plus revus. En 1528, c'est un objet lumineux qui est observé dans le ciel et déclenche la panique. En 1621, plus de 500 témoins affirmeront avoir vu une intense lumière sur Lyon, d'autres "une montagne voler"(Lire aussi : Lyon et les ovnis : une vieille histoire).

Bocuse mettait un œuf et du gruyère râpé dans le gratin dauphinois

On ne rigole pas avec le gratin dauphinois dont la véritable recette ne comporte pas d’œuf ou de gruyère râpé (ou un autre fromage sur le dessus). Dans certaines familles de la région, le débat peut durer pendant des heures, pourtant, les ingrédients sont clairs : pommes de terre, lait entier, crème ail, sel et poivre. Pourtant, le grand Paul Bocuse dans son ouvrage Toute la cuisine de Paul Bocuse (2011) mentionne bien un œuf et du gruyère râpé, tout comme Escoffier en 1921 dans Guide culinaire. Personne n'est parfait, même celui qui fut le plus grand cuisinier du monde (Lire aussi : Top Chef a assassiné le gratin dauphinois).

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