Lyon 7e : l’histoire de la nouvelle allée Eugénie Niboyet

Lors du conseil municipal du lundi 4 juillet, les élus ont adopté les dénominations de cinq nouvelles voies de la ZAC des Girondins dans le 7e arrondissement Lyon 7e dont un tout à fait symbolique sur lequel s’est attardée Thèrèse Rabatel, adjointe au Maire de Lyon déléguée à l’égalité femmes-hommes et aux personnes en situation de handicap.

Le choix de nommer ainsi l’allée Eugénie Niboyet, située entre la rue Crépet et la rue Pré Gaudry, ne s’est pas fait par hasard. “C’est une action symbolique, mais signifiante” pour marquer la contribution des femmes dans la vie de notre pays et de Lyon, a indiqué Thérèse Rabatel.

Il est important de donner des dénominations de rues et lieux publics de façon plus équilibrée entre les femmes et les hommes”, a ajouté cette dernière. Une façon de valoriser aujourd’hui le nom d’Eugénie Niboyet pour “mieux la faire connaître aux Lyonnais et aux Lyonnaises”.

Eugénie Niboyet est une figure importante du féminisme du XIXe siècle. Issue d’une famille bourgeoise protestante, elle épouse un avocat lyonnais. Écrivaine et journaliste active sur Lyon et Paris, elle lance à Lyon en 1833 la première revue d’éducation féminine intitulée Le conseiller des femmes où elle écrit dans le premier numéro : “Nous n’écrivons pas pour les esprits étroits qui veulent borner la femme aux soins du ménage. Les femmes n’ont plus à acquérir leur liberté, mais à l’exercer”. Elle fonde aussi le premier quotidien français féministe La Voix des femmes, journal socialiste et politique, organe d’intérêt pour toutes les femmes.

Engagée pour la paix, la République, l’abolition de l’esclavage et une réforme du système pénitentiaire elle se retire de la vie politique suite au coup d’État du futur Napoléon III, “réduisant les libertés et fermant les clubs de femmes”.

Elle s’est adressée aux hommes une dernière fois dans son livre Le vrai livre des femmes (1863) : “Vous savez bien que nous ne voulons pas nous faire descendre, mais vous craignez de nous voir monter. Que demandons-nous, si ce n’est ce qui nous est dû ? Quel est notre but ? L’intérêt de celles qui souffrent”.

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