Le public est venu en nombre pour assister au défilé 2018 de la Biennale de la danse. Une édition consacrée à la paix qui reprend ses droits dans les rues de Lyon après s'être déroulée à Gerland deux ans plus tôt face à la menace terroriste.
Ce n'est pas une première à Lyon pour la ministre de la Culture, Françoise Nyssen. Mais c'est en revanche la première fois qu'elle a l'opportunité d'assister au défilé de la Biennale de la danse. Juste avant le démarrage, elle confie que nombreux sont ceux qui lui ont décrit l’événement comme particulièrement émouvant. "La danse est un art majeur, un art qui unit. Je me réjouis d'être ici", a-t-elle ajouté. Elle ne sera pas déçue. Dès l'arrivée de "l'Oiseau de feu", présenté par la Manufacture d'Aurillac, le public est dans l'ambiance et les percussions... au rendez-vous.
"Je découvre les danses, ces mouvements sont magnifiques ! Pour lancer et inspirer la paix, il n'y a pas mieux. Pour moi, c'est un honneur et un privilège d'être là. La paix, c'est mon combat". Aux côtés des ministres de la Culture et l'Intérieur, Latifa Ibn Ziaten, marraine de l’événement, en est certaine. "On peut vivre ensemble avec beaucoup d'amour et de tendresse", déclare la mère du premier militaire français tué sous les balles du terroriste Mohammed Merah, à Toulouse. Le président de la Métropole, David Kimelfeld, est également ému. "C'est un moment d'émotion car cela faisait quatre ans que nous n'avions pas eus de défilé. C'est un moment très fort. Quoi de plus beau comme symbole qu'une ouverture avec Mourad Merzouki et ses équipes ? Aujourd'hui, c'est une belle réponse à ceux qui souhaitent que ces événements ne se fassent plus", affirme-t-il.
Autre parrain de cette édition dédiée à la paix, le footballeur -et championdu monde 98 - Lilian Thuram. "C'est juste génial ! Ce sont des échanges d'émotion positive. Il y a les danseurs, mais aussi et surtout ce qui se joue entre eux et les spectateurs, ce lien qui se crée autour de la paix".
"Super ! Magnifique !", se réjouit le maire, Georges Képénékian. "Même si on avait trouvé une solution il y a deux ans en déplaçant le défilé à Gerland, ça n'a pas d'équivalent. Occuper le centre de la ville est aussi l'essence de la Biennale. Je suis allé voir une ou deux répétitions, mais je suis toujours enthousiasmé par la manière d'associer de grands chorégraphes à des amateurs. Ils ont les mêmes exigences qu'avec des professionnels. Je trouve que c'est une belle leçon pour les jeunes et pour la société : s'imposer une exigence et des règles pour créer que chose de collectif. Ce n'est pas vivre ensemble, mais faire ensemble et créer un nouveau type de collectif". Par rapport aux éditions précédentes, Georges Képénékian a particulièrement apprécié la "dose d'audace" des artistes. "C'est d'une autre nature que les premiers défilés il y a vingt ans.. On est au cœur de ce que les artistes peuvent donner à voir au plus grand public. Ici, l’événement vient à vous. C'est carton plein !" a-t-il conclu.
Final du défilé 2018: “le portrait d’une humanité réunifiée”