Ce réseau d'échanges culturels, créé en 1990 par Jean Hurstel vient d'emménager au 2 de la rue d'Arménie. Il réunit chercheurs, artistes, élus, acteurs locaux de différents pays, pour réfléchir aux pratiques culturelles dans les quartiers en difficultés. Il organise des rencontres partout en Europe, comme en 2001 à Bruxelles, sur "l'art et la lutte contre l'exclusion" ou en 2006 à Belfast, sur "Culture et conflits". Chaud !
Sarah Levin se souvient : "Il a fallu lever les non-dits entre les deux communautés catholique et protestante". C'est à Lyon en 2004, lors d'une rencontre sur les nouvelles fêtes urbaines, qu'est née l'idée de déplacer le centre des banlieues depuis Strasbourg jusqu'à la capitale des Gaules. Importance de la problématique des banlieues, implication dans les réseaux européens, intérêt des initiatives culturelles, emplacement de la ville comme carrefour de l'Europe, tout a pesé dans la balance. Le soutien des institutions a fait le reste : Europe, Région, DRAC, Grand Lyon, Ville de Lyon. Le local de la rue d'Arménie abrite pour l'instant deux permanentes, Sarah Levin et Christine Ramel. On y travaille déjà aux prochaines rencontres prévues à Munich cet automne. Mais le siège de Banlieues d'Europe se veut également centre de documentation et de formation, lieu de ressources pour monter des projets à dimension européenne. Reste aux acteurs locaux à profiter de cette fenêtre sur l'Europe qui s'ouvre pour eux.
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