Après le succès de la rétrospective Yoko Ono au MAC (68 000 visiteurs, dons d’œuvres), il y a toujours des expositions à voir à Lyon ou dans la proche région. Plus ou moins prestigieuses, elles permettent de voyager d’ici jusqu’en Afrique.
La terre, l’eau, le feu, les dieux
“La céramique est un art total qui malaxe tout : la terre, l’eau, le corps, la tradition, la vie quotidienne, le feu, les débris de bassines et les dieux”, annonce la céramiste Camille Virot. Au musée des Confluences, une exposition temporaire propose actuellement un voyage à la rencontre des potières d’Afrique de l’Ouest et de leur production. Ce voyage, onze céramistes européens l’ont fait il y a vingt ans. Ils en ont rapporté des poteries, plusieurs heures de films, des notes de terrain et de nombreuses photographies que le musée conserve aujourd’hui.
Cette exposition met en lumière une soixantaine de ces poteries, décorées avec soin ou au contraire laissées volontairement à l’état brut. Ces objets d’usage ordinaire invitent à la contemplation et permettent d’explorer le savoir-faire des potières.
Films et photographies permettent de suivre leurs différents itinéraires, depuis l’extraction de la terre jusqu’aux étals des marchés.
Potières d’Afrique – Jusqu’au 30 avril 2017, au musée des Confluences.
Quotidien cubiste
Le musée de Valence propose la première exposition monographique de la céramiste australienne installée en France Anne Dangar (1885-1951). Son univers, imprégné du cubisme d’Albert Gleizes et de l’esprit de Moly Sabata, est constitué d’objets de la vie quotidienne (pots, cafetières, cruches, plats…) colorés, simples, exacts, et révèle les préoccupations des artistes chercheurs de l’époque.
Anne Dangar / Le cubisme au quotidien – Jusqu’au 26 février 2017, au musée de Valence.
Nature et caractères
Dans la tradition des peintres impressionnistes ou de Bonnard entre autres, et en rupture avec la modernité,Valérie Prats produit une œuvre où le croquis, la composition et la couleur sont affirmés. Paysages, natures mortes, portraits, scènes de genre, ses toiles “naturelles”, hors du temps urbain, inscrivent le calme et le vivant. Ce qui ne l’empêche pas d’analyser quelques “caractères” humains.
Valérie Prats – Jusqu’au 16 août (de 11h à 19h) à l’orangerie du parc de la Tête-d’Or, Lyon 6e.
Réflexion à deux
Au Bleu du Ciel, Guillaume Janot et Pascal Poulain ont conçu une exposition à deux avec une réflexion autour du paysage et de la représentation photographique (réel et factice, nature et cité), et des fonctions de leur médium.