Quatre chefs-d’œuvre incontestables du XVIIIe, par le jeune ensemble Vox Luminis. Ce jeudi à la chapelle de la Trinité.
Quand on est un outsider, il convient de faire preuve de stratégie. Et quelle stratégie plus payante pour un jeune ensemble baroque briguant les feux de la rampe qu’un programme aguicheur, composé de tubes universels susceptibles de remplir la salle sans qu’un “grand nom” soit annoncé au programme ?
On imagine aisément Vox Luminis, l’ensemble dirigé par Lionel Meunier, spéculer de la sorte à l’heure de concevoir ce programme qui, à défaut d’originalité, nous propose le temps d’un unique concert quatre chefs-d’œuvre incontestables du XVIIIe siècle.
Un programme habile
À commencer par l’époustouflant Dixit Dominus de Haendel et ses huit mouvements tout en contraste. Dans la même veine, le Nisi Dominus du même Haendel et le Magnificat de Vivaldi sauront épater la galerie et rappeler aux bons souvenirs certains airs familiers.
Quoi de mieux qu’une belle cantate de Bach pour enjôler celles et ceux, réticents, qui en demanderaient encore davantage ? Qu’à cela ne tienne, choisissons la plus belle ! Et voilà que Vox Luminis nous sort de son chapeau Christ lag in todesbanden (BWV4), histoire de clouer le bec à ceux qui auraient souhaité plus d’audace dans un programme somme toute habile et distingué.