Souvenirs intimes, encre des voyages, trognes et architectures vibrantes… Balade d’automne dans les galeries lyonnaises.
Dans l’air
Nadia Guerroui, 29 ans, propose Impostor Syndrom. Ce sont des peintures sur verre, voile ou papier chantier, aux dimensions assez imposantes. Nadia Guerroui se souvient ici de son frère qui dessinait et qu’elle admire. Elle peint donc bien davantage qu’un “sujet”. Il y a une histoire, des souvenirs, sous forme de perceptions intimes qui flottent dans l’air. Et la contemplation sensible d’un artiste et de son monde par sa “petite sœur”, dans une réalisation minimaliste imaginée et installée sur place.
Jusqu’au 5 novembre, à la galerie Snap Projects, 4 rue de la Thibaudière, Lyon 7e.
Sur la route
Le concept de galerie itinérante a été lancé à Lyon parCéline Moine, qui présente ce mois-ci Thomas Henriot. Cette exposition “Sur la route” est constituée par des dessins réalisés ces dernières années à Cuba, New York, Bénarès, Calcutta ou Takasaki : architectures, paysages, instants de vie captés directement sur le motif, se révèlent sur des rouleaux de papier Japon ou coréen travaillés à l'encre de Chine.
Du 6 au 15 octobre, à la galerie Céline Moine au Lolft 4.40, 4 rue de la Quarantaine, Lyon 5e.
Dans les marges
Louis Chabaud, philosophe et montreur de trognes, est le pape proclamé de l’art singulier. Artiste mondialement méconnu, rarement vu à la télé et rigoureusement ignoré des institutions, Louis Chabaud écrit des maximes loufoques, dessine, peint, sculpte, crée “hors les normes” et parfois dans l’énorme.
Il est d’ailleurs l’initiateur de cette appellation “hors les normes” et de sa Biennale sous son égide à Lyon de 2006 à 2011, qui regroupe les notions d’art singulier, brut, naïf, bizarre, outsider, modeste, ou d’“expressions marginales”. Une création polymorphe affirmée depuis plus de quarante ans.
Du 13 octobre au 8 novembre, au Polaris (Corbas).
En détail
Le Lyonnais Yannig Hedel photographie depuis toujours, avec talent et de façon minimaliste, des architectures qu’il saisit dans leurs détails jusqu’à les rendre mystérieuses ou intimes.
Un mur, une perspective, un angle, une ombre sont saisis de telle façon qu’on les (re)découvre, que ce soit une photo retravaillée de l’Égypte antique ou un bâtiment moderne. On croirait des peintures délicates le plus souvent dans les variations des gris vibrants.